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    France
  • Sébastien DUVAL / AFP | Crée le 26.02.2024 à 09h09 | Mis à jour le 26.02.2024 à 09h09
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    Malgré un match nul loin très de ses attentes, le Calédonien Romain Taofifenua se souviendra longtemps de cette rencontre qui marque sa 50e sélection en équipe de France. Photo Sameer Al -Doumy / AFP
    Le XV de France, encore handicapé par un carton rouge, a concédé lundi à Lille un match nul historique à domicile contre l’Italie (13-13) dans le Tournoi des six nations et s’enfonce dans la crise. Il s’en est fallu d’un rien, de quelques centimètres sur l’ultime pénalité de l’ouvreur italien Paolo Garbisi, stoppée par le poteau, pour que les Bleus n’ajoutent une défaite humiliante à leur déroute inaugurale contre l’Irlande (38-17), à peine rattrapée par le succès étriqué en Ecosse (20-16).

    "On est dans le dur. On est dans la difficulté. Ce nul aurait pu être une défaite, on en est conscients", a reconnu le sélectionneur Fabien Galthié, après un match nul historique à domicile contre l’Italie (13-13), lundi à Lille, lors de la troisième journée du Tournoi des six nations 2024.

    La France avait déjà perdu à deux reprises à Rome, en 2011 et 2013, lors des sombres années de l’ère Philippe Saint-André, à laquelle son deuxième mandat commence de plus en plus à ressembler. Mais ce nul est déjà une première qui aura forcément des répercussions, même si, à chaud, l’autocritique est restée relativement mesurée.

    "Il y a l’envie de ne pas rester sur ce goût amer qu’on a tous dans la bouche. On va se remettre en question", a tout de même promis Charles Ollivon, redevenu capitaine en l’absence de Grégory Alldritt, blessé.

    Jalibert touché à un genou

    La réception des Italiens, abonnés à la cuillère de bois depuis leur intégration dans le Tournoi, devait être l’occasion idéale pour se rassurer et se lâcher enfin offensivement. C’est raté.

    Elle a au contraire renforcé les doutes qui ne lâchent plus les Français depuis la gifle reçue d’entrée contre l’Irlande à Marseille, où ils avaient déjà longtemps évolué en infériorité numérique après l’exclusion du deuxième ligne Paul Willemse.

    C’est le centre Jonathan Danty qui a vu rouge cette fois pour un plaquage dangereux, tête contre tête, sur son homologue italien Juan Ignacio Brex juste avant la pause.

    L’équipe de France a donc joué toute la deuxième mi-temps à 14 et avec une organisation offensive remodelée après la sortie à la 37e minute de son ouvreur Matthieu Jalibert, touché à un genou et probablement indisponible pour le reste de la compétition.

    L’arrière Thomas Ramos a glissé à l’ouverture, comme il a l’habitude de le faire avec le Stade toulousain lorsque Romain Ntamack n’est pas là.

    Il a vite eu à ses côtés à la charnière le jeune demi de mêlée Nolann Le Garrec puisque Maxime Lucu, toujours aussi peu convaincant, a été sorti encore plus tôt (49e) qu’en Ecosse il y a deux semaines.

    Le coaching précoce de Galthié, qui a rapidement vidé son banc de "finisseurs", a redonné un semblant de fluidité au jeu de son équipe, sans pour autant que cela se matérialise au tableau d’affichage.

    Les excuses de Garbisi

    Sous le toit fermé du stade Pierre-Mauroy, dans la banlieue lilloise, les Italiens ont même mieux terminé la rencontre en revenant à hauteur à dix minutes de la fin grâce à un essai en coin de l’arrière de Toulouse Ange Capuozzo (70e).

    Ils auraient pu l’emporter après la sirène sur la pénalité de Garbisi, pressé par le temps pour taper son coup de pied après que son ballon est tombé du tee. "Ce n’est pas du tout une excuse. Je n’ai pas été à la hauteur et je tiens à m’excuser auprès de mes coéquipiers, qui ont fait un bon match", a assumé le jeune ouvreur, récemment transféré de Montpellier à Toulon.

    Symptôme évident de leur actuel déficit de confiance, les Bleus ont cruellement manqué de précision dans les zones de marque pour concrétiser leur énorme domination territoriale du premier acte. Trop maladroits et impatients, ils n’ont aplati qu’à une seule reprise, en force, par Ollivon (7e), qui n’a "pas l’impression que quelque chose est cassé" dans l’équipe.

    Ce fiasco italien va forcément prolonger la convalescence de joueurs toujours marqués psychologiquement quatre mois et demi après leur élimination traumatisante en quart de finale de la Coupe du monde à la maison.

    Le capitaine avait affirmé à la veille du match que le gain final du Tournoi était dans "un coin de la tête". Avec 9 points de retard sur l’Irlande, l’objectif est désormais illusoire.

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