- AFP | Crée le 29.06.2024 à 08h50 | Mis à jour le 29.06.2024 à 08h50ImprimerLe Calédonien Peato Mauvaka, qui marque ici le deuxième essai du Stade, et les Toulousains ont survolé la finale du Top 14 face à Bordeaux-Bègles, ce samedi matin à Marseille. Photo Nicolas TUCAT / AFPLe Stade toulousain, fort de son expérience des finales face à un adversaire totalement tétanisé par l’enjeu, a humilié Bordeaux-Bègles (59-3) vendredi (ce samedi matin) à Marseille, s’octroyant avec panache son 23e Bouclier de Brennus et un troisième doublé Coupe d’Europe/Championnat. Le Calédonien Peato Mauvaka a marqué le deuxième des neuf essais des Rouge et Noir.
Neuf essais à zéro et le plus gros écart de l’histoire des finales. Toulouse a fait plus que réciter sa leçon, emballant la rencontre dès les premières minutes pour toujours mener au score et surtout prendre le jeu à son compte.
Les Rouge et Noir ont prouvé qu’ils étaient plus qu’un grand club, au palmarès unique, à la génération dorée, faite pour gagner et partie pour durer. "Si on gagne demain soir, avait confié l’arrière Thomas Ramos jeudi, on franchira un cap dans l’histoire de notre club, et de notre sport en général": c’est désormais fait.
Cliniques
Face à des Toulousains cliniques, pragmatiques, beaucoup plus précis, rapides et disciplinés que leurs adversaires, les coéquipiers de Maxime Lucu ont eu beau défendre avec rage, tenter, essayer de joueur leur rugby, les Rouge et Noir étaient bien trop forts. Sur le banc, alors que les minutes s’égrainaient vers le coup de sifflet final, les Bordelo-Bèglais semblaient estomaqués, n’arrivant pas y croire, comme foudroyés.
Mesdames, Messieurs… vos Champions de France 2023/24 #FinaleTOP14 pic.twitter.com/IasZAek6yZ
— TOP 14 Rugby (@top14rugby) June 28, 2024
Leur coach Yannick Bru avait pourtant prévenu jeudi qu’une finale, il faut la jouer, ne pas s’estimer déjà heureux d’y participer et surtout "ne pas en être spectateurs".
C’est pourtant ce qu’ont semblé être les joueurs de l’UBB : fébriles, dans l’attente, trop figés par l’enjeu, cet enjeu terrible et excitant à la fois de remporter un premier Bouclier de Brennus.
Leurs trois-quarts, si brillants durant la saison, ont été sevrés de ballons, à l’image de Damian Penaud. L’autre ailier de l’UBB, Louis Bielle-Biarrey, est quant à lui sorti prématurément, comme symbole de l’impuissance de la "Patrouille de France".
Paris perdants
Les "paris" tentés par l’encadrement de Bordeaux-Bègles, c’est-à-dire titulariser le pilier Ben Tameifuna et surtout l’ouvreur Mathieu Jalibert, à peine revenus de blessures mais finalement sans doute trop justes, ne se sont pas avérés gagnants. Jalibert, remplacé à la 54e minute la tête basse et sous quelques sifflets, est ainsi à l’origine du premier essai toulousain, l’un de ses premiers coups de pied étant tombé directement dans les bras de Thomas Ramos.
Relançant le jeu, l’arrière toulousain a mis la machine rouge et noire en marche, jusqu’à l’essai en force d’Antoine Dupont, dès la 7e minute, son premier en finale du Top 14.
L’autre pari du staff de l’UBB, faire jouer Tameifuna alors qu’il avait été annoncé forfait en début de semaine, n’a pas été des plus heureux non plus.
Qui d’autre que lui ! ? @Dupont9A est élu Homme du Match @Paramourdurugby de cette #FinaleTOP14 !
Auteur d’un doublé et de gestes de classe, il a su porter les siens jusqu’à la victoire pic.twitter.com/imlZPB5tLm— TOP 14 Rugby (@top14rugby) June 28, 2024
Le pilier tongien n’a pas semblé au mieux et a accumulé les erreurs en mêlée, pénalisant ses coéquipiers, semblant souffrir à plusieurs reprises de l’épaule jusqu’à sa sortie à la 47e minute, sous les applaudissements de tout le Vélodrome.
Dupont (élu homme du match) a ensuite fait du Dupont : lui qui déjà accélérait le rythme, variant le jeu, depuis l’entame de la rencontre, s’est payé le luxe d’un doublé sur un exploit personnel.
A la suite d’un maul, sur un ballon récupéré par le Calédonien Peato Mauvaka, le capitaine du XV de France et futur joueur de l’équipe olympique à VII, a tapé un petit coup de pied pour lui-même, au-dessus de sa doublure chez les Bleus Maxime Lucu, avant d’aller aplatir (22-3, 23e).
En deuxième période, les Toulousains, tout en maîtrise, se sont d’abord contentés de gérer, faisant rentrer tous leurs remplaçants pour que la fête soit totale.
Avant que le match ne tourne au cauchemar pour l’UBB, avec une succession d’essais à partir de la 64e minute.
Plus qu’une récitation, le match tournait à l’humiliation. Le Vélodrome pouvait chanter et la fête toulousaine commencer.
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