- A.T. | Crée le 30.05.2024 à 19h38 | Mis à jour le 30.05.2024 à 19h38ImprimerLes faits se sont déroulés dans les secteurs d’Auteuil et de Koutio, à Dumbéa. Photo Anthony TejeroMercredi soir, dans le secteur d’Auteuil, à Dumbéa, les forces de l’ordre ont été appelées par le voisinage pour intervenir face à un groupe d’individus jugés menaçants. Selon le procureur de la République, au cours de l’intervention, un homme armé aurait tenté de tirer sur un gendarme qui a répliqué avec son arme de service et l’a grièvement blessé. Le pronostic vital de la victime est engagé.
Le procureur de la République annonce, ce jeudi soir, qu’une enquête est ouverte pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique. Les faits se sont déroulés, le mercredi 29 mai, vers 20h15, dans le secteur de la rue des Lilas, à Dumbéa.
Selon les premières investigations remontées au Parquet, peu avant 20 heures, une personne signale la présence d’un groupe d’individus alcoolisés sur l’avenue de la Tonghoué, en précisant avoir entendu plusieurs détonations.
Insultes et jets de pierre
Au vu de l’inquiétude exprimée par les riverains, des gendarmes du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale se rendent sur place. À leur arrivée dans l'avenue, les militaires se retrouvent face à une quinzaine d’individus observant "un comportement très hostile", décrit Yves Dupas. Des outrages sont proférés, tels que " Nique la France, sales blancs" et des pierres sont jetées en direction des gendarmes afin de ralentir leur progression."
Trois individus soupçonnés de violences par jet de pierres sont immédiatement interpellés et placés en garde à vue. Sur place, plusieurs douilles sont retrouvées confirmant les détonations entendues par le voisinage. Les gendarmes aperçoivent alors un homme, en possession d’une arme, prendre la fuite en direction de l’avenue d’Auteuil. Un dispositif visant à l’interpeller est mis en place, alors que l’homme emprunte la rue des Aloès, avant d’atteindre un bosquet pour se cacher.
Tir en direction des gendarmes
À l’approche des forces de l’ordre, il sort du fouret et tire vers eux, indique le procureur de la République, ajoutant que plusieurs sommations sont faites par les militaires.
Un gendarme, positionné à une quinzaine de mètres, voit que le tireur épaule l’arme et qu’il la braque en sa direction. Face à cette menace, le militaire, qui dans l’instant, entend une détonation, fait de nouveau des sommations avant de faire usage de son arme de service, "dans une action de riposte" en tirant à six reprises vers le tireur, poursuit le procureur de la République.
Évacuation au Médipôle
Le tireur parvient à s’enfuir en direction d’une habitation où il est retrouvé, blessé. Après avoir reçu les premiers soins prodigués par un médecin du GIGN, il est transporté par les gendarmes au centre hospitalier du Médipôle.
En dépit d’une intervention chirurgicale, son pronostic vital est toujours engagé, les constatations médico-légales faisant état de la présence de deux projectiles, l’un au niveau du thorax et l’autre, à l’épaule, dans la zone supérieure de l’humérus.
Deux enquêtes ouvertes
L’enquête du chef de tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique vise les agissements reprochés au tireur présumé, "qui pour assurer sa fuite, a ouvert le feu avec son fusil à plusieurs reprises dans la direction des gendarmes", explique Yves Dupas.
En parallèle, "une enquête en recherches des causes des blessures" sur l’homme interpellé est conduite par les enquêteurs. Cette procédure vise à déterminer les circonstances de l’usage de l’arme par le gendarme D’ores et déjà, les enquêteurs ont procédé aux premières constatations, au recueil de plusieurs témoignages et une expertise balistique est également ordonnée, indique le Parquet.
À ce stade, l’hypothèse privilégiée par la justice est celle d’un "usage nécessaire et proportionné" par le gendarme de son arme de service, dans une "action de défense légitime face à un danger imminent de mort pour lui-même".
Enfin, concernant les trois personnes interpellées, leur garde à vue se poursuit, le délit de violences volontaires sur les militaires de la gendarmerie avec usage d’une arme par destination (projection de pierres) leur étant reproché.
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