- A.T. | Crée le 30.12.2024 à 12h17 | Mis à jour le 30.12.2024 à 12h21ImprimerDeux personnes ont été blessées sur la RP1 le mercredi 25 décembre, au niveau de l’ancienne station-service de Saint-Louis. Photo Archives LNC/ Julien TruilhéUn jeune homme de 18 ans a été interpellé et sera convoqué ce mardi 31 décembre au tribunal, en comparution immédiate. Ce Mondorien est suspecté d’avoir caillassé le jour de Noël cinq véhicules. Des actes qui ont blessé deux femmes, dont une octogénaire hospitalisée durant plusieurs jours.
L’auteur présumé des caillages commis sur les conducteurs et passagers de cinq véhicules le jour de Noël (mercredi 25 décembre) sur la RP1, à Saint Louis, a été déféré au parquet ce dimanche. Il sera convoqué au tribunal, dans le cadre de la procédure de comparution immédiate pour l’audience de ce mardi 31 décembre. Par ordonnance du juge des libertés et de la détention, il a été placé en détention provisoire jusqu’à l’audience, décision conforme aux réquisitions du parquet, indique le procureur de la République, Yves Dupas.
Fracture de la mâchoire
Pour rappel, le 25 décembre dernier, entre 16h30 et 17 heures, cinq véhicules ont été la cible de caillassages, entre le verrou sud et le verrou temporaire par un individu au visage dissimulé, se trouvant à proximité de l’ancienne station-service.
Parmi les victimes, une femme de 83 ans, qui venait de passer les fêtes de Noël en famille à Plum, a été touchée au niveau du visage alors qu’elle se trouvait sur le siège passager avant, la vitre étant ouverte. La pierre, retrouvée et saisie par les enquêteurs, pèse 400 grammes.
"L’état de santé de cette victime a nécessité plusieurs jours d’hospitalisation ainsi qu’une intervention chirurgicale conséquente, au vu des lésions constatées, à savoir une fracture de la mâchoire associée à un déplacement de plusieurs dents et des hématomes au niveau de la joue et de la zone cervicale droite", précise Yves Dupas. Le médecin-légiste a prescrit une incapacité totale de travail (ITT) de 30 jours, précisant que le retentissement psychologique sur la victime serait à évaluer ultérieurement.
Une deuxième femme blessée
Un autre couple circulant avec leur enfant âgé de trois ans a raconté qu’une pierre a, atteint la porte arrière de leur véhicule, du côté où se trouvait l’enfant.
Un troisième couple, qui rentrait à la Coulée, a été la cible d’un caillassage au niveau de l’ancienne station-service. Ces victimes avaient aperçu un homme jeune, armant son bras avant de jeter une pierre en leur direction, qui a brisé la vitre du véhicule. La conductrice a été blessée au niveau du bras et de la zone oculaire par des éclats de verre. L’examen médical a conclu à des blessures sans incapacité de travail.
Un autre véhicule, transportant un couple et leurs deux petits-enfants âgés de 2 et 5 ans a également été la cible d’un jet de pierre, arrivée sous le véhicule sans faire de dégâts. Enfin, un autre conducteur est parvenu à éviter un caillassage mettant en cause le même homme, décrit comme se dissimulant le visage lors des faits.
Les enquêteurs ont réussi à identifier l’auteur présumé, un jeune homme de 18 ans, domicilié route du Mont-Dore, qui a été interpellé le 28 décembre à 6h10 dans le cadre d’un mandat de recherche délivré par le parquet. "Au cours de ses auditions, l’auteur présumé reconnaissait sa participation aux faits reprochés. Sur le mode opératoire qu’il décrivait, il se positionnait au bord de la route, avec un caillou à la main, le visage dissimulé en attendant l’arrivée d’un véhicule, raconte le procureur de la République. Il se trouvait à une dizaine de mètres lorsqu’il projetait les pierres vers les véhicules qu’il cherchait à dégrader, à casser, sans avoir l’intention de blesser les personnes. Il déclarait par ailleurs qu’il était très alcoolisé."
Dans le cadre des poursuites engagées à son encontre, il lui est reproché les délits suivants :
- Violence volontaire ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours en l’espèce 30 jours avec trois circonstances aggravantes : usage d’une arme (pierres), en état d’ivresse manifeste et avec le visage dissimulé afin de ne pas être identifié (délit puni de la peine de 10 ans de prison).
- Violence volontaire sans incapacité de travail (sur les autres victimes) avec usage ou menace d’une arme.
- Dégradation grave du bien d’autrui par une personne dissimulant volontairement son visage.
Bien que l’auteur présumé n’ait aucun antécédent judiciaire, le parquet a privilégié le recours à la procédure de comparution immédiate, assortie de réquisitions de placement en détention provisoire au vu de la gravité des faits commis dans un contexte d’insécurité persistante dans le secteur de la tribu de Saint Louis, indique Yves Dupas, qui conclut : "il s’agit de faits intolérables constituant des violences volontaires caractérisées visant les occupants de cinq véhicules, ayant généré un préjudice psychologique certain chez les victimes et pour l’une d’elles, un préjudice corporel très important."
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