C’est le signe que les Néobus, à l’arrêt à la suite des dégradations occasionnées sur le réseau depuis le 13 mai, ne sont pas près de rouler dans les rues de Nouméa (une reprise n’étant pas envisagée avant au moins 2026). Depuis les fêtes de fin d’année, des places de stationnement se sont progressivement emparées de la voie jusque-là dédiée aux transports en commun.

En parallèle, depuis fin novembre, la mairie a également décidé de rouvrir cet axe (la rue d’Austerlitz) à la circulation en sens unique. Par conséquent, les feux tricolores situés aux carrefours des trois axes (rues Jean-Jaurès, Anatole-France et de la République) restent éteints et la rue d’Austerlitz n’est plus prioritaire. "Cette démarche a pour objectif de répondre aux besoins des commerçants pour la période des fêtes de fin d’année, indique la ville de Nouméa. Cet aménagement servira de test jusqu’à la mi-mars, date de reprise des travaux d’assainissement de la rue Jean-Jaurès."

Toujours est-il, ce nouveau dispositif est vu d’un bon œil par Éléonore Boanou, responsable de la boutique Nouméa luminaires. "Tous les jours, c’est plein de voitures. Les gens sont contents, nos clients trouvent des places pile devant chez nous. C’est notamment important pour les personnes âgées, apprécie cette commerçante. Comme il n’y a plus de Néobus, c’est très bien de ne pas avoir laissé cette voie vide. Depuis que la rue a rouvert à la circulation, on a beaucoup plus de passage et on gagne en visibilité, notamment en cette période de janvier qui est très calme. Ça permet de dynamiser un peu le centre-ville."

Quelques encablures plus loin, cette gérante de boutique de textiles ne partage pas cet enthousiasme. "Cela ne changera rien à l’économie du pays qui est au plus bas et à l’insécurité qui grandit. La ville se meurt."