- Baptiste Gouret | Crée le 03.06.2024 à 20h36 | Mis à jour le 03.06.2024 à 20h37ImprimerDes gendarmes pris pour cible ont fait usage de leurs armes et grièvement blessé deux hommes, ce lundi près de la tribu de Saint-Laurent. Photo d'illustration/Anthony TejeroLe procureur de la République confirme qu’un groupe d’hommes a ouvert le feu sur des gendarmes mobiles qui circulaient à bord d’un véhicule de location, ce lundi après-midi près de la tribu de Saint-Laurent. Ces derniers auraient alors riposté et blessé grièvement deux personnes, assure le parquet.
Comme révélé plus tôt par Les Nouvelles calédoniennes, des gendarmes ont blessé grièvement deux personnes, ce lundi après-midi, près de la tribu de Saint-Laurent, au col de la Pirogue. L’information est confirmée ce soir par le procureur de la République, Yves Dupas. Selon les premiers éléments de l’enquête, des gendarmes mobiles circulaient à bord d’un véhicule de location en provenance de La Tontouta lorsque, après avoir passé un barrage, un pick-up les a délibérément percutés par l’arrière. "Plusieurs hommes armés ouvrent le feu en direction du véhicule, ce qui conduit deux gendarmes à faire usage de leur arme de service, dans une action de riposte", explique le procureur.
Deux personnes ont été blessées, l’une à la tête et l’autre au niveau du bras. "Les victimes ont été prises en charge par un médecin militaire et immédiatement transportées au centre hospitalier du Médipôle par les gendarmes", révèle Yves Dupas.
Le procureur dément les informations de la CCAT
Des techniciens en identification criminelle et des balisticiens sont déjà sur les lieux pour procéder aux constatations. Le pick-up mis en cause n’a pas encore été retrouvé. Les deux gendarmes qui ont fait usage de leurs armes sont actuellement auditionnés.
Par ailleurs, le procureur de la République a tenu à démentir les informations de la CCAT Pwoyta qui, dans un communiqué, a évoqué des tirs provenant d’automobilistes en direction de "nos jeunes positionnés aux abords de la route", attribuant ainsi ces faits à de supposées "milices". Ces informations "ne correspondent aucunement aux constatations faites et aux premiers actes d’enquête, laissant supposer une atteinte grave aux forces de sécurité intérieure dans un contexte d’embuscade", affirme Yves Dupas. Aucun gendarme n’a, par ailleurs, été blessé.
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