- Anthony Tejero | Crée le 24.01.2024 à 17h16 | Mis à jour le 25.01.2024 à 07h03ImprimerUn rassemblement a notamment lieu depuis ce jeudi matin à Goro, devant l'usine du Sud. Photo DRMobilisations à Poya, à Goro, devant le siège de Prony Ressources à Nouméa… Le Syndicat général des travailleurs de l’industrie (SCGTINC-CGC), qui organise une grève sur l’ensemble des sites miniers et dans les usines du pays, ce jeudi, assure que ce mouvement restera "pacifique". Du moins dans un premier temps.
C’est une "journée morte" sur l’ensemble des mines et dans les usines, que compte instaurer le Syndicat général des travailleurs de l’industrie (SGTINC-CGC), qui a déposé un préavis de grève générale pour ce jeudi 25 janvier. Un mouvement suivi par le Groupement Pacifique Sud, par Goro Mines et par la Fédération pays. Objectif de la mobilisation : se faire entendre pour peser dans les discussions en cours sur le sauvetage de la filière nickel et être reçu par les dirigeants des trois usines, au bord de la faillite.
Pour ce faire, les syndicats entendent mettre en place trois grandes actions, du Nord au Sud, dès le lever du jour : une mobilisation avec "potentiellement" l’instauration de barrages filtrants (mais pas de blocages assure l’intersyndicale) sur la RT1 au niveau du col de Poya, puis deux rassemblements prévus devant l’usine du Sud, à Goro, et devant le siège de Prony Resources, situé dans l’immeuble Malawi, au Quartier-Latin, à Nouméa, où la circulation sera donc probablement perturbée.
"Si rien ne bouge, la mobilisation peut vite se durcir"
"Nous demandons à être reçus par les conseils d’administration des trois usines mais nous souhaitons rencontrer celui de Prony Resources dès ce jeudi car c’est là que l’urgence est la plus absolue. Ce sera le premier site à être en cessation de paiements, rappelle Glen Delathière, délégué syndical du SGTINC-NC. Pour l’instant, le mouvement reste pacifique et on espère que les Calédoniens seront avec nous. Mais si derrière, rien n’est fait et rien ne bouge, ce genre de mobilisation peut vite se durcir et évoluer vers des blocages."
Les fours de la SLN seront "préservés"
En raison des grandes difficultés que rencontre le réseau électrique et l’usine de la SLN ces derniers jours, l’intersyndicale précise qu’une exception a été donnée à cette grève : "Nos membres qui sont affectés aux fours du site ont eu la consigne de continuer le travail pour préserver l’outil et montrer que l’on a le sens des responsabilités malgré notre profond mécontentement", ajoute Glen Delathière.
Pour mémoire, ce front syndical estime qu’il y a urgence à faire le ménage au sein des directions des usines où "quelques-uns s’en mettent plein les poches" pendant que tous les autres Calédoniens (les salariés, les sous-traitants, les jeunes qui ont investi) "paient les pots cassés". Dans leur viseur : les actionnaires, ces "tradeurs qui gèrent à distance", et ne veulent plus payer quand bien même leurs propres bénéfices sont "exorbitants".
À travers ses actions, l’intersyndicale entend également être intégrée aux discussions en cours sur l’avenir de la filière nickel pilotées par l’Etat. "On veut asseoir le monde économique pour faire comprendre aux dirigeants, que ce soit aux politiques, aux industriels et à l’État, qu’ils ne peuvent pas faire sans nous. Il faut arrêter de discuter sans avoir les partenaires sociaux à la table pour dénoncer ce qu’il se passe dans nos usines et sur nos mines, martèle le délégué syndical du SGTINC-NC. On sait très bien que si l’une des usines ferme, c’est tout un monde économique qui s’écroule : c’est la Cafat et le service de santé qui tombent, toutes les petites sociétés qui travaillent de près ou de loin avec ces usines, etc. On ne peut pas se permettre que le pays soit dans le rouge."
L’appel à la grève a été annoncé vendredi 19 février, à la presse, en présence de nombreux membres de l’intersyndicale, très inquiets pour leur avenir. Photo Anthony TejeroMERCI DE VOUS IDENTIFIER
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