fbpx
    Monde
  • AFP | Crée le 07.11.2024 à 09h25 | Mis à jour le 07.11.2024 à 09h25
    Imprimer
    Kamala Harris, candidate démocrate à la présidentielle américaine, salue ses partisans après sa lourde défaite mercredi contre Donald Trump. Photo Angela WEISS / AFP
    Kamala Harris s’est engagée mercredi (ce jeudi) à "aider" Donald Trump dans le transfert du pouvoir après la victoire sans appel du républicain dans la course à la Maison Blanche, qui a provoqué une onde de choc aux États-Unis et à travers le monde.

    "Nous devons accepter les résultats de cette élection", a lancé, combative, Kamala Harris, la vice-présidente démocrate, qui a été défaite sèchement mercredi par Donald Trump. Le retour fracassant du milliardaire républicain est d’autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d’assassinat, quatre inculpations et une condamnation au pénal.

    Le pays s’attendait à une longue attente tant les sondages donnaient les deux candidats au coude-à-coude. Au final, l’affaire a été pliée en quelques heures. L’ancien président a fait tomber un à un les États les plus disputés, enterrant les espoirs des démocrates.

    "Unité"

    Dans son discours de victoire mercredi, Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, a lancé un appel à l'"unité" après avoir lui-même agoni sa rivale d’injures durant la campagne. Le républicain ne s’est pas exprimé publiquement depuis, mais il a d’après son équipe réitéré la nécessité "d’unifier le pays" lors d’un échange téléphonique avec Kamala Harris. Selon l’exécutif américain, Donald Trump a également reçu les félicitations de Joe Biden, qui a invité le milliardaire à la Maison Blanche. Le dirigeant démocrate de 81 ans s’adressera à la nation jeudi pour évoquer les résultats de l’élection.

    Comment réconcilier ces deux Amériques que tout sépare ? Si le retour à la Maison Blanche du républicain plonge des millions d’Américains, notamment des zones rurales, dans l’euphorie, nombre d’autres sont sonnés, angoissés par sa rhétorique de plus en plus dure.

    Donald Trump, second président américain à remporter deux mandats non consécutifs en plus d’un siècle, avait quitté la Maison Blanche en 2021 sans reconnaître sa défaite. Ses partisans avaient alors attaqué le Capitole, provoquant un chaos inimaginable. Mais le tribun républicain est parvenu, comme en 2016, à convaincre les Américains qu’il comprenait mieux que personne leurs difficultés du quotidien. Mieux, en tout cas, que Kamala Harris qui a dû mener une campagne éclair après le retrait spectaculaire de Joe Biden en juillet.

    Appels de Macron et Netanyahu

    Le président élu a reçu une pluie de félicitations de dirigeants étrangers, qui n’ont même pas attendu l’officialisation de sa victoire pour le congratuler. Un empressement qui trahit la fébrilité de bien des capitales, où le souvenir des crises à répétition de son premier mandat reste vif. Mercredi, Donald Trump s’est entretenu avec Emmanuel Macron, durant un appel téléphonique où ils ont exprimé -selon la présidence française- leur "volonté d’œuvrer au retour de la paix" face aux "grandes crises internationales en cours", ainsi qu’avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec lequel il a discuté de la "menace iranienne". L’élection de Donald Trump provoque déjà un tourbillon sur les marchés mondiaux, entre record du bitcoin, envolée du dollar, grand huit sur les indices boursiers européens et clôture en fanfare à Wall Street.

    A quoi ressemblera une présidence Trump 2.0 ? Sur l’économie, Donald Trump a promis de "voler les emplois d’autres pays" à coups de baisses d’impôts et de taxes douanières. Très critique des milliards de dollars débloqués pour l’Ukraine, il s’est engagé à régler ce conflit avant même de prêter serment – une perspective qui donne des sueurs froides à Kiev.

    Pleins pouvoirs ?

    La guerre au Proche-Orient sera elle aussi résolue rapidement, assure le magnat de l’immobilier, qui n’a pas non plus expliqué comment. Climatosceptique notoire, le républicain a dit qu’il claquerait à nouveau la porte de l’Accord de Paris. Il a également proposé la "plus grande opération" jamais vue d’expulsion de migrants, dès le premier jour. Donald Trump reste bien plus flou quand il s’agit du droit à l’avortement, considérablement fragilisé par des juges à la Cour suprême qu’il se targue d’avoir nommés.

    Le nouveau président pourra s’appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates. Son parti est aussi en bonne posture pour conserver le contrôle de la Chambre des représentants, ce qui confierait à Donald Trump les pleins pouvoirs à Washington.

    Le caractère imprévisible du septuagénaire, qui deviendra le plus vieux président américain à prêter serment, alimente toutes les spéculations Les démocrates s’inquiètent de ses menaces grandissantes à l’encontre d’un "ennemi de l’intérieur" et de sa soif de revanche.

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS