fbpx
    Monde
  • AFP | Crée le 30.12.2024 à 16h08 | Mis à jour le 30.12.2024 à 16h08
    Imprimer
    Le Premier ministre, François Bayrou, et cinq de ses ministres viennent d’atterrir à Mayotte, où les habitants continuent de nettoyer les rues deux semaines après le passage du cyclone Chido, qui a tué 39 personnes et fait plus de 5 600 blessés. Photo AFP/Patrick Meinhardt
    Le nouveau Premier ministre français François Bayrou est arrivé lundi à Mayotte, accompagné de cinq ministres, pour une intense journée de déplacement sur l’île dévastée par le cyclone Chido, où les réponses concrètes du gouvernement sont attendues de pied ferme par les habitants.

    Son avion s’est posé lundi à 5h40 locales (13h40 en Nouvelle-Calédonie) à l’aéroport de Mamoudzou, chef-lieu de cet archipel français situé dans l’Océan indien. François Bayrou, le nouveau Premier ministre, est arrivé à Mayotte, dévastée par un cyclone le 14 décembre, pour une journée marathon. Il est accompagné de cinq ministres dont deux des poids lourds de son gouvernement annoncé il y a une semaine : les ministres d’État Élisabeth Borne (Éducation) et Manuel Valls (Outre-mer).

    Dans les soutes de l’Airbus gouvernemental se trouvent 2,5 tonnes de matériel humanitaire, notamment des pastilles de purification d’eau, du matériel pour effectuer des soins et du matériel pour les patients sous dialyse, a indiqué Matignon. Poursuite de l’acheminement de l’aide, reconstruction, éducation et rentrée scolaire immanquablement perturbée : les nouvelles mesures du gouvernement sont attendues sur l’île, deux semaines après le passage de Chido, qui a causé la mort de 39 personnes et plus de 5 600 blessés, selon un bilan de la préfecture de Mayotte publié dimanche.

    Passage par La Réunion

    Le cyclone le plus dévastateur qu’ait connu l’île depuis 90 ans a causé le 14 décembre des dommages colossaux dans le département le plus pauvre de France, où les secours sont depuis à pied d’œuvre pour rétablir les services essentiels comme l’eau, l’électricité et les réseaux de communications. "Le souci qui doit être le nôtre, et qui est un impératif, c’est de présenter des solutions concrètes le plus vite possible. La solidarité ne peut pas être seulement dans les mots, il faut qu’elle soit dans la réalité", a expliqué mercredi à l’AFP le Premier ministre.

    La journée débute à 7h15 locales (15h15 en Nouvelle-Calédonie) par la visite de l’usine de dessalement de Petite Terre, la petite île à l’est de l’île principale, suivie de celle du collège de Kaweni 2 à Mamoudzou et de l’hôpital de campagne installé après le cyclone. Plusieurs rencontres sont prévues avec les acteurs économiques, du monde de l’éducation, les forces de sécurité et les élus locaux.

    À l’issue de cette journée, François Bayrou s’exprimera au conseil départemental avant de se rendre en soirée sur l’île française de La Réunion, importante base logistique pour l’aide à Mayotte, située à 1 435 kilomètres, où il poursuivra sa visite mardi matin avant de regagner la métropole.

    "Plan de reconstruction"

    Le déplacement de M. Bayrou et de ses ministres suit celui d’Emmanuel Macron les 19 et 20 décembre lors duquel le président a annoncé de premières mesures d’urgence pour une île qui, "pendant des mois", "ne vivra pas en situation normale". François Bayrou est donc chargé "d’assurer le suivi rigoureux de ces engagements", a fait savoir l’Élysée dimanche.

    M. Macron a également été confronté pendant de longues heures à l’impatience, la colère et au désespoir de Mahorais qui ont souvent tout perdu. Il s’est attiré des critiques pour avoir notamment répondu : "N’opposez pas les gens ! Si vous opposez les gens on est foutu, parce que vous êtes contents d’être en France. Parce que si c’était pas la France vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !" Son nouveau Premier ministre François Bayrou a, lui, connu une première et intense polémique en se rendant, deux jours après le cyclone, à Pau (sud-ouest) pour présider le conseil municipal de la ville dont il est le maire depuis 2014. L’annonce de la composition de son gouvernement lundi, journée décrétée de deuil national, a également été critiquée.

    Sur place, des collectifs de citoyens mahorais exigent "des réponses concrètes" et immédiates du Premier ministre. Dans une lettre ouverte, ils dénoncent "l’insuffisance criante des mesures" de soutien après le passage du cyclone.

    Et ils demandent "un plan de reconstruction rapide et structuré", la création d’un "fonds solidaire exceptionnel" pour indemniser les sinistrés, y compris les non-assurés, ainsi que la "suppression des impôts fonciers pour l’année en cours".

    Le sort de Mayotte doit faire l’objet d’un projet de loi spéciale, qui pourrait être présentée lors d’une réunion ministérielle prévue vendredi.

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS