- ENTRETIEN AVEC Jacques Bousquet, tête de liste aux municipales à PoyaPropos recueillis par Fabien Dubedout | Crée le 17.02.2020 à 04h25 | Mis à jour le 17.02.2020 à 15h15ImprimerJacques Bousquet est impliqué dans le monde associatif, notamment le conseil des anciens de Népoui. Photo Cyril TerrienRetraité de la SLN et premier adjoint au maire depuis 2014, Jacques Bousquet conduira la liste Poya - Neko lors des prochaines élections municipales. Son programme et son action se situent dans la continuité du mandat de Yasmina Metzdorf.
Les Nouvelles calédoniennes : Pourquoi avez-vous choisi de vous présenter aux élections municipales ?
Je me suis toujours impliqué dans la vie associative, j’ai toujours œuvré pour le bien-être de la population.
Nous avons encore pas mal de projets qui sont engagés et je veux les accompagner. L’important, c’est d’aller dans la continuité. Dans chaque commune, changer de gouvernance, cela ne fait pas avancer les choses. A chaque fois, on perd du temps et pour construire une équipe digne de ce nom, ça ne se fait pas en six ans.
Les nouveaux sur la liste se sont portés volontaires.
Qui composera votre liste justement ?
Je suis pour une entente entre gens de bonne volonté, qui ont envie de construire la commune. On a fait une liste d’entente. Il n’y a pas que des Générations NC et du Rassemblement. Il y a aussi des gens sans étiquettes.
La liste a été renouvelée à 48 %. Et il est important de dire que les nouveaux sur la liste se sont portés volontaires. Ils sont reconnus dans leur zone, dans leurs associations et dans leur profession. Il y a des directeurs d’école, des présidents d’association, des agents de maîtrise, des cadres. Les temps ont changé et l’électorat devient très attentif à la notoriété d’une équipe et à la qualité du programme.
Qu’est-ce que vous retenez de votre première mandature ?
Je me suis lancé en 2014, mais je ne connaissais pas en profondeur tous les besoins de la commune. On s’y est mis. A Poya, on a encore beaucoup de besoins primaires à régler : l’adduction en eau potable, l’électrification et les routes. Nous avons beaucoup investi et maintenant, si on est élu, on va essayer de mieux fonctionner. On va inaugurer a nouvelle mairie cette année. On va en profiter pour relancer la machine municipale.
Dans l’édito que vous avez distribué, vous pointez aussi l’exode de la population.
Poya est situé entre deux gros pôles d’activité : Bourail et la zone VKP. Et en même temps, on a appris que la centrale de Népoui allait fermer. Ce sont quarante emplois qui vont disparaître. Nous voulons rebondir pour nous orienter vers les énergies renouvelables. Au niveau communal, on travaille beaucoup sur la zone de Népoui. A l’horizon 2026, l’objectif est d’en faire une zone franche. Népoui a des atouts. Il y a un port. Si la centrale ferme, on peut récupérer le bâtiment. Pourquoi ne pas en faire le dépôt de carburant de la province Nord.
Dans votre programme, vous évoquez dix engagements de début de mandat. Quels sont-ils ?
Nous avons d’abord la poursuite de l’extension du réseau AEP de Poya Sud. Tout le long de la route sur la RT1, il y a des gens qui se sont installés et ils n’ont pas accès à l’eau potable. Dans le lotissement FSH de Poya, la route sera à refaire. Il faut regoudronner les routes. Ensuite, à Gohapin, l’école date des années 60. Elle est délabrée. On a déjà fait l’étude et cela fera partie de nos priorités.
Nous avons aussi l’édification du pont de Nérin à Ouendji. La tribu est encore isolée aujourd’hui [vendredi]. A chaque épisode de pluie, les gens de cette tribu ne peuvent pas sortir.
Il y a ensuite la construction d’une maison des jeunes à Montfaoué, qui est une demande de la tribu. A Nétéa, il y a besoin de refaire l’adduction, avec un captage d’eau potable, et à Nékliaï, il faut refaire un bassin. A Kradji, où chaque communauté a fait sa case, tout est à refaire. Dans la halle pour les cérémonies, on veut créer un espace pour que les jeunes viennent faire de la musique.
Il y a enfin la construction du pont-cadre Nagle, route de Népou, l’électrification de la zone d’habitat de Forêt-Français et la réfection du réseau d’assainissement des eaux usées à Népoui.
Vous évoquez également la création d’une coopérative agricole ?
Nous avons fait un marché, c’était dans notre programme de 2014. On a fait l’outil, maintenant il faut inciter les gens à produire. A Poya, il y a un potentiel agricole, mais les gens ont tendance à partir dans la mine, parce que ça paie plus. Je suis pour privilégier le circuit court, du producteur au consommateur.
Vous évoquez aussi plusieurs mesures pour la sécurité ?
Nous mettons aujourd’hui en place un centre de première intervention. Pendant le cyclone, on a évacué une dame de Gohapin avec une équipe qu’on venait de mettre en place. Cette année, on va installer le centre d’intervention à basse-Poya. On va avoir un camion qui va nous être donné par le gouvernement et on va embaucher un chef de corps.
On va aussi embaucher des gardes champêtres. On avait fait une convention avec Koné, mais ça n’a pas trop fonctionné. Il n’y avait que quatre gardes champêtres pour Voh, Koné, Pouembout et Poya.
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