Le fil rouge de l'année 1997 tourne autour de l'usine du Nord. Le 21 février, le président de Falconbridge annonce : « Nous avons foi dans les succès de l'usine du Nord ». Le 25 février, le ministère de l'Industrie à Paris assure que le groupe Eramet est déchu de ses titres d'exploitation du Koniambo. Le 2 avril, Inco dévoile un autre projet pour l'usine du Sud. Un investissement d'1,3 milliard de dollars. Le 2 mai, le groupe Ballande dévoile un projet métallurgique dans la baie Ué, dans le Sud. Entretemps, l'Usoenc, l'USTKE, puis l'UC mobilisent bon nombre de Calédoniens pour la construction de l'usine à Koniambo. Le 5 mai, Eramet accepte l'échange entre les mines de Poum et du Koniambo. Le 1^er septembre, Philippe Essig, chargé de mission du gouvernement Jospin sur le dossier minier, annonce que le projet SMSP-Falconbridge de « l'usine du Nord » verra le jour « dans 6 ans ». Fin octobre, Yves Rambaud crée la surprise en annonçant la construction d'une usine de latérites dans le Nord dans 5 ans. Le 18 décembre, le conseil d'administration d'Eramet donne son accord pour le projet d'une deuxième usine dans le Nord pilotée par la SMSP et Falconbridge.

Par ailleurs, début juillet, le collège de Boulari est fermé après l'agression du principal par un parent d'élève. Le 27 août, le collège est à nouveau en ébullition après qu'un élève est blessé par un jet de pierre. Début septembre, le directeur de l'école Charles-Bichon est abattu devant l'établissement.

Côté politique, Harold Martin succède le 16 juillet à Pierre Frogier à la tête du Congrès.

Le 6 novembre, 39 boat people chinois, épuisés et sans eau, touchent Gomen après 54 jours de mer. Un second bateau, avec 71 passagers, débarque le 18 novembre. Cette arrivée d'étrangers entraîne le lendemain une manifestation de 700 personnes contre l'immigration. Et le 21 décembre, la décision est prise de les renvoyer.