Agitée, à l'image des années précédentes, début 2006 est marqué par une « journée sans essence » le 8 février, pour exprimer la grogne du Groupement professionnel des gérants de stations de Calédonie contre les tarifs des compagnies pétrolières. Début avril, c'est la mairie de Houaïlou qui rouvre ses portes après quarante-neuf jours de blocage par l'USTKE, pour la réintégration d'un employé licencié. Le 21, c'est « une véritable marée humaine » de 8 000 à 12 000 personnes, à Nouméa, qui arrête le trafic pour dénoncer la baisse du pouvoir d'achat en Calédonie, aboutissant à l'adoption d'un train de mesures par le gouvernement quelques jours plus tard. Le 19 mai, « L'USTKE met le port sous cloche » pour cinq semaines. Accusée de défendre les intérêts de Manutrans, société d'acconage de Louis Kotra Uregei, en empêchant l'arrivée de la Mediterranean Shipping company, l'USTKE répond que cela allait « bouleverser les équilibres économiques » du port de Nouméa. Un protocole d'accord, dont le contenu est resté secret, est signé le 23 juin. Deux semaines avant, le 5, 2 500 manifestants du Caugem défilent à Nouméa contre Goro Nickel, avec José Bové « en invité de marque ». Le 21 juillet, c'est au tour des enseignes Carrefour, Champion, Conforama et Ace, d'être bloquées neuf jours par le Soenc Commerce. Le 18 août, un protocole d'accord met fin à sept semaines de blocages de la mutuelle SLN et de ses centres par la CSTNC. Le 14 septembre, c'est au tour de l'hôtel le Surf de reprendre vie après un dépôt de bilan, un an de fermeture et 30 millions de travaux. L'hôtel 3 étoiles avait cessé son activité à la suite d'une grève déclenchée le 9 septembre 2005 par la CSTNC. En septembre, 33 des 35 bus du réseau Carsud restent au parking pendant 17 jours en raison d'une grève de l'USTKE, avant la fin du bras de fer à RFO le 9 novembre après sept mois de conflit et quarante jours de blocage par l'USTKE, à la suite du licenciement d'un technicien.