En 1975, les parents d'élèves ont commencé l'année inquiets. Ils se posaient des questions, le 3 janvier, sur une fraude aux examens. « La fraude aux examens est heureusement plutôt rare, mais arrive parfois. Cette année à Nouméa, cinq élèves se présentant à l'examen d'admission en troisième avaient eu connaissance des épreuves », raconte le journaliste. La fuite venait d'une personne réalisant les copies de l'examen au vice-rectorat. Il en avait gardé pour son fils, qui les avait partagées avec ses camarades. Les autres parents n'avaient pas apprécié qu'en dehors des cinq élèves, personne n'avait réussi l'épreuve. Après le cyclone Alison, en mars, la Calédonie se réveille sens dessus dessous. Les habitants ont senti passer ce phénomène tropical. Nouméa est resté privée d'eau courante pendant plusieurs jours. À Touho, les cultures ont été balayées, les maisons détruites, les routes bloquées. Le bilan se chiffrait en milliards. Le 26 juillet, les amateurs de boisson anisée ont célébré une décision de l'Assemblée. Le texte, adopté à dix-sept voix pour, treize contre et cinq abstentions, autorisait l'importation de pastis. Certains députés ont dénoncé les « ravages causés par l'alcool dans les tribus ». En septembre, 6 000 personnes ont participé à l'ouverture de Melanesia 2 000.« Ce n'est pas tous les jours que l'on peut voir réunies, sur un même plateau, les danses de toute la Nouvelle-Calédonie », reconnaît le journaliste présent. Sur l'actuel site du centre culturel Tjibaou, la foule s'étendait sur les « collines avoisinantes », selon Les Nouvelles du 4 septembre. C'est Jean-Marie Tjibaou lui-même qui présidait le comité organisateur qui appelait toutes les ethnies à célébrer ensemble « cette grande fête coutumière ».