Ici et ailleurs, les habitudes de lecture évoluent au fil des années. Parole d'étudiants, Les Nouvelles calédoniennes est apprécié comme « un journal installé depuis longtemps » dans le pays. Les éditions papier fraîchement sorties des rotatives circulent, toutefois « beaucoup de jeunes suivent la page Facebook des Nouvelles, et piochent les articles qui les intéressent », observe Mathilda Lelong, qui est candidate à la vice-présidente étudiante de l'Université de la Nouvelle-Calédonie. Une plongée dans l'information à partir d'un ordinateur ou du téléphone, « plus pratique », assis à un bureau, sur un banc, ou debout dans le grand espace du pôle universitaire. Les nouvelles des Nouvelles en quelques clics. Si les jeunes femmes et hommes éprouvent naturellement une affinité particulière dans leur recherche pour la matière travaillée dans leur filière - tels l'économie, la gestion ou le droit -, l'information, grave, sérieuse ou légère, se balade sur les réseaux sociaux, et tout ce monde picore ici et là. Néanmoins, de chauds sujets réveillent l'attention. « La Covid-19 ainsi que le référendum et ses enjeux ont relancé l'intérêt de suivre l'actualité, chez les étudiants », confie la représentante de 22 ans, actuellement en deuxième année de licence SVT, pour Sciences de la vie et de la terre. Autrement dit, ces points de préoccupation amènent les jeunes à creuser, à se renseigner. « Nous souhaitons davantage nous tenir informés sur la pandémie, pour comparer, comprendre son ampleur et connaître les risques pour la Nouvelle-Calédonie ». Quant au volet politique local, « on cherche à nourrir sa propre réflexion par rapport au référendum », ajoute la jeune femme, qui compte poursuivre ses études à Paris dans la biologie moléculaire, cellulaire et la biochimie. Près de 5 500 étudiants sont inscrits dans l'enseignement supérieur en Nouvelle-Calédonie. Un incontournable, l'actualité sportive a toujours la cote.