- Olivier Poisson / olivier.poisson@lnc.nc | Crée le 31.05.2018 à 06h53 | Mis à jour le 31.05.2018 à 08h39ImprimerLaurent Jeandot espère que le salon permettra aux concessionnaires de repartir de l’avant après un début d’année compliqué.Alors que débute le salon du 4x4 au quai des Volontaires, à Nouville, le président de l’Association professionnelle des concessionnaires prévient que le prix des pick-up sera revu à la hausse le 1er octobre.
Onze pourcents de ventes en moins par rapport à l’année dernière. Les premiers mois de 2018 ont été mauvais pour les concessionnaires automobiles. Après le léger rebond constaté en fin d’année dernière, le marché est de nouveau en berne et la baisse, amorcée en 2011, ne se dément pas. Et le segment le plus touché est sans conteste celui du pick-up, qui reste pourtant le véhicule préféré des Calédoniens. « Tous les importateurs achètent ces véhicules en dollars et ils ont souffert de la hausse du cours. Depuis 2014, les prix ont augmenté de près de 30 % et la courbe des ventes s’est immédiatement inversée, avec entre 30 et 35 % de pertes selon les marques », constate Laurent Jeandot, président de l’Association professionnelle des concessionnaires automobiles (APCA). Ceux qui achetaient de gros pick-up se sont tournés vers des modèles plus petits et ceux qui achetaient les plus classiques ont pris le parti de passer au SUV. Et ce malgré l’évolution des modèles qui ont beaucoup progressé en termes de confort et de consommation. Pour autant, d’autres véhicules, à l’instar des citadines, sont achetés en euros et n’ont pas subi de telles hausses de prix. Sans pour autant que les chiffres de vente ne réussissent à se maintenir. Laurent Jeandot y voit plusieurs explications : « Il y a bien sûr le secteur du nickel qui va mal ces dernières années. Il fait vivre énormément de monde. Les salariés bien sûr, mais aussi les soustraitants. Toute une part de l’investissement dépend de ce secteur en Calédonie. A cela s’ajoute une frilosité des particuliers et de l’économie en général à l’approche du référendum. J’ai d’ailleurs hâte de voir comment cette économie va réagir, au début de l’année prochaine, une fois les échéances passées ». Autre point très important, l’arrivée annoncée de la TGC pèse énormément sur le secteur. « Les entreprises, par exemple, sont dans l’attente, explique encore le président de l’APCA, puisqu’elles auront la possibilité d’acheter hors taxe une fois la TGC lancée ». Un effet d’aubaine pour les professionnels, mais un coup dur pour les particuliers qui verront de leur côté le prix des pick-up double cabine grimper de près de 9 %. « Ils profitaient jusqu’ici d’une taxation réduite. Les élus ont décidé il y a plusieurs années de favoriser l’achat de pick-up qui pouvaient accueillir plus de passagers afin d’éviter les transports dans la benne », explique encore Laurent Jeandot, qui regrette évidemment qu’aucun dispositif ne soit prévu pour l’heure pour se substituer à cette exonération partielle. « Ce sera 22 % de TGC, comme pour les autres voitures particulières. »
Anticiper la hausse des prix
D’où l’importance pour les amateurs de se rendre au salon du 4x4, qui ouvre ses portes aujourd’hui sur le quai des Volontaires : « Tous les concessionnaires vont faire des offres et les banques et les sociétés de crédit aussi. C’est vraiment le meilleur moment pour un particulier s’il veut anticiper la hausse des prix. Au départ, c’est même parce que la TGC devait être mise en place le 1er juillet que nous avions convenu de faire le salon aussi tôt dans l’année. Ce n’est pas juste du marketing, il faut vraiment que ceux qui ont envisagé d’acheter comprennent que les pick-up double cabine vont voir leur prix fortement augmenter dès la mise en place de la TGC ». A bon entendeur…
Salon 4x4 Expo : un succès qui ne se dément pas
Plus de 25 stands répartis sur 6 000m2. Malgré une conjoncture morose, le Salon 4x4 expo fait un retour en force sur le quai des Volontaires après une année d’arrêt et une reprise, l’an passé, autour de la Maison des artisans. Les concessionnaires ont tous fait le choix de relancer un salon dont la pertinence a longtemps été discutée et commentée entre professionnels. Car leur investissement est conséquent et commence deux mois avant l’événement. Les équipes commerciales sont évidemment fortement mobilisées et elles travaillent sur les offres longtemps à l’avance. Les constructeurs doivent aussi être sollicités puisqu’il s’agit de disposer des tout derniers modèles, parfois même avant l’Europe. Il faut, la plupart du temps, embaucher des sous-traitants pour le montage des showrooms éphémères et pour le lavage des voitures qui doivent se présenter sous leur plus beau jour, le jeudi comme le dimanche. Mais au-delà de ce travail, c’est la pertinence économique même de la tenue du salon qui interroge. Les acheteurs potentiels savent parfaitement quand a lieu le salon et ils ont tendance à attendre les offres qui l’accompagnent avant de faire leur choix. Le trimestre de vente finit donc par reposer uniquement sur la manifestation, ce qui peut être jugé économiquement risqué.
Les professionnels ont cependant décidé de jouer le jeu et ils se sont adaptés avec des offres qui débutent parfois plusieurs semaines avant le rendez-vous et qui se terminent bien après. Pour le passionné, le salon est un vrai plus puisqu’il peut, non seulement découvrir sur un même site les différents modèles qui l’intéressent, visiter les stands des équipementiers et autres accessoiristes, mais aussi faire le point sur les offres de financement. Autant d’atouts qui font du Salon 4x4 expo l’un des événements commerciaux les plus prisés du Caillou avec près de 10 000 entrées à chaque édition. Ce qui n’empêche pas les professionnels de rêver encore plus grand : un véritable salon de l’auto. Il faudrait, pour ce faire, une aire d’accueil au moins deux fois plus grande.
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