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    Nouvelle Calédonie
  • A.T. | Crée le 13.03.2024 à 18h19 | Mis à jour le 13.03.2024 à 18h22
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    Les danseurs auront-ils bientôt leur propre carte professionnelle ? Photo Archives LNC / Thierry Perron
    Le gouvernement veut mettre en place une carte professionnelle pour les artistes du Caillou afin de mieux connaître les besoins du secteur, mais aussi de mettre en place un répertoire d’intervenants pour les favoriser dans leur candidature à des marchés publics ou dans leur participation à certains événements. Explications.

    Mieux évaluer les besoins du secteur culturel

    Si les forces de l’ordre ont leur plaque et leur matricule et les journalistes ont leur carte de presse, les artistes devront-ils, à l’instar de nombreuses professions, également montrer patte blanche pour exercer en Nouvelle-Calédonie ? C’est l’objectif du gouvernement qui veut mettre en place des cartes professionnelles.

    Un projet qui part d’un constat : "malgré l’important vivier d’artistes que compte le territoire, il existe des freins à la croissance du secteur, tels que l’étroitesse du marché, la répartition des compétences en matière culturelle ou encore le manque d’analyse approfondie sur l’économie de la culture calédonienne", estime l’exécutif.

    Pour faire bouger les lignes, le gouvernement propose donc la création d’une carte d’artiste. Cette "reconnaissance" doit notamment permettre de mieux évaluer les besoins du secteur tout en incitant les différentes disciplines artistiques à s’organiser et à se professionnaliser.

    Qui et quels sont domaines concernés ?

    Selon ce texte, est considérée comme artiste toute personne qui exerce son art à titre professionnel, que ce soit dans le cadre d’une activité principale ou d’une activité secondaire dans le domaine des arts visuels, sonores, vivants, plastiques, traditionnels et de la littérature.

    Différents types de cartes

    La délibération envisage la mise en place de deux catégories de carte professionnelle, délivrées en fonction des critères suivants :

    Une carte d’artiste professionnel : pour les artistes qui exercent une "activité significative" dans une ou plusieurs disciplines artistiques et qui en tirent un revenu depuis au moins trois ans. Ces candidats devront aussi avoir déclaré auprès des services fiscaux, leur activité au titre de la patente et être affiliés au Ruamm.

    Une carte d’artiste émergent : pour les artistes qui justifient de diplômes d’études supérieures ou de "qualités artistiques" avérées par des qualifications, réalisations ou références antérieures. Les candidats doivent démontrer "une réelle démarche artistique" et être affiliés au Ruamm ou à l’aide médicale gratuite.

    Comment y prétendre ?

    Pour obtenir leur carte, les candidats devront adresser leur demande à la direction de la Culture, de la condition féminine et de la citoyenneté (DCCFC) via un formulaire dont le contenu et les modalités de dépôt seront fixés par un arrêté du gouvernement. Le texte prévoit que la carte d’artiste ait une durée de validité de cinq ans, renouvelables. Par ailleurs, un comité culturel devrait être consulté sur les attributions, suspensions et retraits des cartes d’artistes.

    Quel est l’intérêt ?

    Les artistes titulaires d’une carte aurait accès en priorité à des marchés publics et seraient favorisés pour la participation à des événements (concours, résidences artistiques,…) en dehors de Nouvelle-Calédonie. En contrepartie, ce dispositif permettrait de créer un répertoire des artistes du Caillou.

    Le 1 % artistique bientôt obligatoire ?

    À l’instar du dispositif du " 1 % artistique " qui existe dans l’Hexagone depuis 1951, un autre projet de délibération propose la création d’un dispositif propre à la Nouvelle-Calédonie, visant à intégrer obligatoirement dans les bâtiments publics, une ou plusieurs œuvres d’art réalisées par un artiste ou un groupe d’artistes qui seraient donc titulaires de la carte professionnelle.

    Cette mesure poursuit trois objectifs : développer la culture comme levier d’inclusion sociale ; soutenir et rendre visible la création artistique ; accompagner la structuration du secteur culturel pour le rendre "plus résistant et plus performant".

    Dénommé " 1 % culturel et patrimonial ", l’application du dispositif serait obligatoire lorsqu’est en jeu la construction d’un bâtiment ou d’un édifice public réalisé ou financé par la Nouvelle-Calédonie et dont le coût d’investissement est supérieur à un seuil de 50 millions de francs hors taxes.

    Ce 1 % peut néanmoins s’appliquer aux constructions ou infrastructures privées sur la base du volontariat.

    Enfin, le barème serait appliqué en fonction du montant du coût de l’investissement financé : 1 % au moins jusqu’à 100 millions de francs, puis 0,5 % au moins pour la tranche au-delà de 100 millions de francs.

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