- Baptiste Gouret | Crée le 10.04.2025 à 16h08 | Mis à jour le 17.04.2025 à 10h20ImprimerMarie-Angèle Koteureu est décédée mercredi 9 avril des suites d’un malaise. Photo Centre culturel TjibaouOriginaire de Kunié, Marie-Angèle Koteureu s’est éteinte, mercredi 9 avril, à l’âge de 47 ans. Artiste pluridisciplinaire, elle a été une ardente défenseure de la culture kanak et une femme engagée. Les hommages en provenance du monde culturel et artistique ont inondé les réseaux.
Elle laisse derrière elle une vie passée à protéger le patrimoine matériel et immatériel calédonien, et en particulier celui de son île natale, Kunié. Marie-Angèle Koteureu, dite "Yiicipo", s’est éteinte mercredi 9 avril, à l’âge de 47 ans, des suites d’un malaise, selon les informations de nos confrères de NC La 1ère.
Marie-Angèle Koteureu a longtemps été employée par le Centre culturel Tjibaou en tant que médiatrice culturelle. Photo Centre culturel TjibaouSon engagement indéfectible en faveur du monde associatif et culturel a pris des formes très différentes. Tour à tour médiatrice culturelle, guide du patrimoine ou encore secrétaire d’une association caritative, Marie-Angèle Koteureu a mis sa créativité et son dévouement à disposition de nombreuses structures durant plus d’une décennie.
Éducatrice au Camp-Est
En juin 2024, elle avait représenté la Nouvelle-Calédonie à Hawaï dans le cadre du Festival des arts mélanésiens. Tresseuse, conteuse, auteure et chanteuse, "Yiicipo" participait à des ensembles vocaux pour préserver sa langue maternelle qu’elle savait menacée. Elle intervenait également régulièrement au Camp-Est en tant qu’éducatrice.
Marie-Angèle Koteureu avait aussi participé à la création de l’association Action solidaire, dont elle est restée la secrétaire. Elle s’était, d’autre part, engagée au sein du parti Construire autrement, de Joël Kasarherou, dès sa création. "Elle laisse un grand vide, à l’heure où le pays a plus que jamais besoin de tisseurs de liens comme elle l’a été", a écrit ce dernier sur Facebook.
Les hommages ont afflué sur les réseaux sociaux, au lendemain de sa mort. "Par sa voix, ses gestes, son savoir, elle a su transmettre avec force et douceur l’essence de son identité, de ses racines, de ses traditions", a salué le Centre culturel Tjibaou, où elle a longtemps été employée comme médiatrice culturelle.
"Marie-Angèle laissera un grand vide pour tous ceux et toutes celles qui l’ont côtoyée et connus dans le travail associatif dans les tribus ou encore dans les quartiers populaires de Nouméa", ont également écrit les artistes de l’association Wathunguyaran. "Sa créativité et son amour pour les langues kanak, elle l’exprimait à travers une multitude de disciplines artistiques", s’est émue la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de Nouvelle-Calédonie.
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