- Anthony Tejero | Crée le 25.10.2018 à 04h30 | Mis à jour le 25.10.2018 à 06h49ImprimerDans l’agglomération, 16 500 enfants sont en demi-pension, dont 8 200 à Nouméa, soit 1 094 000 repas par an rien que sur la capitale. Photo Th. Perron Photo Archives LNCRESTAURATION. Après dix jours de vacances, bien malin qui saurait dire si les cantines du Grand Nouméa seront ouvertes ou resteront fermées lundi. Seule la ville du Mont-Dore annonce reprendre un service normal.
Des échanges entre les quatre mairies du Grand Nouméa ont eu lieu, un communiqué commun est en cours d’élaboration… Sauf qu’hier soir, il était encore impossible de savoir si les cantines des écoles de l’agglomération rouvriront leurs portes lundi. Pour mémoire, les collectivités ont décidé de suspendre ce service, le 1er octobre, par principe de précaution et ce jusqu’aux vacances, afin de poursuivre les investigations sur toute la chaîne de préparation et de livraison des repas de Newrest, suspectée d’être à l’origine de la vague d’intoxications alimentaires chez de nombreux enfants.
Si des informations devraient officiellement être rendues publiques aujourd’hui, seule la ville du Mont-Dore a accepté de sortir du silence. « A partir de lundi, le service sera de nouveau effectif avec Newrest dans l’ensemble de nos cantines en liaison chaude ou froide, annonce Olivier Larhantec, le directeur de la caisse des écoles. Pour nous, c’est peut-être plus facile d’en parler car nous n’avons pas eu d’enfants malades au Mont-Dore. Au vu des analyses et des mesures prises, il faut avancer sur cette question. Mais notre service n’a aucune information sur ce qui a été décidé par les autres collectivités. »
« Surpris, agacé, inquiet »
Et c’est justement cette absence de communication, à quatre jours de la rentrée scolaire, qui interpelle les parents. « Après dix jours de vacances, on ne sait toujours rien. Je suis d’abord très étonné, car c’est bizarre, puis agacé et du coup assez inquiet, explique Raphaël Bosteau, papa de deux enfants scolarisés à la Vallée-du-Génie. Ça commence à être très compliqué de s’organiser. Tout le monde s’attend à ce que les cantines reprennent, si ce n’est pas le cas, ça va être très problématique. D’autant plus que nous travaillons le midi. » Emmanuelle Badie, elle, a trouvé une parade : « Compte tenu des problèmes de cantine récurrents, j’ai anticipé le problème en inscrivant ma fille dans une sorte de centre de loisirs qui s’occupe des enfants durant la pause méridienne, raconte cette présidente d’une association de parents d’élèves à la Vallée-des-Colons. Laisser les familles dans une telle incertitude, ce n’est pas correct. Certes, les procédures administratives sont longues, mais ne rien lâcher comme information, cela témoigne d’un manque d’empathie. Les mairies pourraient être plus compréhensives. »
Arrivée des experts indépendants
Renaud Lailler, de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et Laurent Guignard, docteur vétérinaire et inspecteur senior, sont les deux experts mandatés par le gouvernement dans le cadre des toxi-infections alimentaires qui frappent les écoles du Grand Nouméa depuis juin. Ils devaient arriver hier en Nouvelle-Calédonie pour une mission d’une dizaine de jours. Ils conduiront notamment une expertise épidémiologique, technique et sanitaire des diverses intoxications alimentaires. Ils élaboreront également une évaluation technique et sanitaire des sites de production et des modes de distribution des repas. Les experts rencontreront les laboratoires impliqués dans les investigations et procéderont à des inspections sur le terrain, à l’entreprise Newrest et dans les cantines. Leurs conclusions devraient être mises à la disposition du public « ultérieurement ».
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