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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 28.02.2025 à 16h28 | Mis à jour le 26.03.2025 à 15h31
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    Le ministre des Outre-mer veut intensifier les échanges entre étudiants du Pacifique, notamment pour les jeunes de l'UNC. Photo Archives LNC / Delphine Bossy
    Le ministre des Outre-mer estime qu’il faut renforcer la coopération régionale à travers un programme d’échange plus important d’étudiants et de professeurs entre la Nouvelle-Calédonie et les pays voisins, à l’image du programme Erasmus, très populaire au sein de l’Union européenne. Explications.

    Ce vendredi, le ministre des Outre-mer a réaffirmé l’importance que représente, sur le plan diplomatique, la Nouvelle-Calédonie qui permet à la France de "déployer et "développer les relations dans la région". Pour ce faire, les coopérations doivent encore se renforcer dans de nombreux autres domaines, dont l’enseignement, en particulier entre les universités. "Il faut un véritable Erasmus du Pacifique", a lancé Manuel Valls.

    Pour mémoire, Erasmus est un programme d’échanges entre étudiants et enseignants du monde entier, mais plus particulièrement centré sur l’Union européenne. Si la Nouvelle-Calédonie est d éligible à ce dispositif, les transferts restent limités avec le Vieux continent, la mobilité des étudiants locaux étant davantage tournée vers les États voisins du Pacifique. Pour autant, le ministre estime que le Caillou doit développer davantage cette coopération à l’avenir. "Il y a de nombreux projets à parfaire et j’invite les élus de la Nouvelle-Calédonie, qui ont des compétences importantes (en matière d’enseignement), à les utiliser dans le domaine de la coopération universitaire", poursuit Manuel Valls.

    Faire venir des professeurs d’Australie et de Nouvelle-Zélande

    Mais plus concrètement, quels pourraient être les contours de cet "Erasmus du Pacifique" ? Réponse avec l’ambassadrice de la France dans le Pacifique, Véronique Roger-Lacan, qui a échangé sur le sujet avec le ministre d’État. Une ambition qui part d’un constat simple : "Il s’agit de favoriser la mobilité des étudiants calédoniens vers l’extérieur, qui est moins engagée que la mobilité des jeunes de Polynésie française par exemple, résume la diplomate, avant de détailler certains leviers à activer pour développer ces échanges, au-delà de la nécessité d’obtenir davantage de bourses. Les étudiants doivent déjà avoir des notions d’anglais, ce qui implique aussi de faire venir des professeurs néo-zélandais ou australiens. Par exemple, la Nouvelle-Zélande, qui est en train de regarder son aide au développement, pourrait avoir un intérêt à travailler avec nous dans cette perspective-là."

    Donner envie de venir étudier à Nouméa

    En clair, ces échanges de professeurs anglo-saxons qui viendraient enseigner leur spécialité à Nouméa durant un trimestre ou un semestre par an permettraient de mieux ancrer la pratique de l’anglais dans l’enseignement supérieur.

    "Ce serait également un facteur d’attractivité parmi les étudiants anglophones de la région pour venir étudier en Nouvelle-Calédonie où il y aurait donc des cours en anglais. Ce point est l’un des projets d’insertion des territoires (français) dans leur environnement régional", poursuit Véronique Roger-Lacan, jugeant bon de préciser que les budgets importants alloués aux territoires ultramarins d’Océanie bénéficient, par ricochet, à l’ensemble de la région. "Ce sont des montants qui irriguent tout le Pacifique parce que quand on engage cet argent par exemple dans la recherche, à l’IRD, l’Ifremer ou encore à l’Institut Pasteur, ces sommes bénéficient à la région parce qu’on a des thésards qui viennent de pays comme Fidji ou le Vanuatu."

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