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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 02.10.2024 à 18h33 | Mis à jour le 02.10.2024 à 18h38
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    Les requins tigres et bouledogues n’ont plus été protégés en province Sud entre octobre 2021 et janvier 2024. Photo D.R.
    Ensemble pour la planète (EPLP) se satisfait de la décision de justice, qui a rejeté le recours engagé par la province Sud, contrainte en janvier dernier, de réintégrer à la liste des espèces protégées les requins tigres et bouledogues, ce qui a eu pour effet de stopper leur abattage dans les eaux nouméennes. Une "victoire totale" pour l’association qui voit néanmoins son avenir s’assombrir après la destruction de ses locaux et faute de financements.

    C’est un nouveau camouflé pour la province Sud, mais une "victoire totale pour les requins et EPLP" (Ensemble pour la planète). L’association environnementale annonce, ce mercredi 2 octobre, que le pourvoi en cassation engagé par la Maison bleue au sujet du déclassement des requins tigres et bouledogues de la liste des espèces protégées, vient d’être rejeté par le Conseil d’État.

    Pour mémoire, en janvier dernier, la cour administrative d’appel de Paris avait annulé la décision de la province Sud de retirer, en 2021, ces deux espèces de la liste des animaux protégés par le code de l’environnement, afin de mener de vastes campagnes d’abattage dans les eaux nouméennes.

    La justice avait notamment reproché "qu’aucun recensement, ni étude scientifique des populations de requins tigres et bouledogues existantes, ni d’évaluation de l’impact de la mesure" n’avaient été, en amont, entrepris par les pouvoirs publics avant de prendre une telle décision. La nouvelle tentative de la Maison bleue sur ce dossier a donc échoué. En clair, ces deux espèces de squale sont de nouveau protégées et ne peuvent plus être prélevées jusqu’à nouvel ordre.

    "La province Sud prend acte de cette décision du tribunal et continue de mettre en œuvre les 43 mesures de son plan requin mené en lien avec l’État, le gouvernement et la mairie de Nouméa", a réagi, ce mercredi soir, l’institution, contactée par les Nouvelles calédoniennes.

    "Des craintes sur l’avenir de la préservation de l’environnement"

    Ce rejet marque la fin d’un long bras de fer pour EPLP, qui se bat depuis plusieurs années pour faire cesser les abattages de squales. Une nouvelle qui peine néanmoins à redonner le sourire à Martine Cornaille, la présidente de cette association, plongée dans la tourmente depuis les émeutes. Alors que ses locaux de Magenta tours ont été détruits, Ensemble pour la planète vient d’apprendre trois refus consécutifs de financements de la part de l’État, y compris au titre d’un soutien exceptionnel lié à la destruction de ses bureaux.

    "Même si nous n’étions pas très appréciés de certaines collectivités, nous recevions quelques subventions d’institutions dont le gouvernement, qui n’ont plus d’argent aujourd’hui, glisse Martine Cornaille. Je formule de vives craintes sur l’avenir de la préservation de l’environnement en Nouvelle-Calédonie et pour l’ensemble du tissu associatif."

    Dans ce contexte, EPLP annonce vouloir lancer un "recours en dédommagement" contre la province Sud et de la mairie dans le dossier requin, pour lequel l’association estime avoir engagé près de 2,5 millions de francs de frais de justice depuis le début de cette bataille.

    Note

    EPLP est désormais installée au local n° 21 de la galerie du Moana Center, au 13 rue Eugène Porcheron, Quartier latin, à Nouméa.

    Une permanence est assurée les mardis et vendredis, de 9 h à 17 h 30.

    Plus d’information sur la page Facebook de l’association.

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