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    Nouvelle Calédonie
  • A.T. | Crée le 09.06.2024 à 07h35 | Mis à jour le 09.06.2024 à 09h20
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    Le véhicule de location des gendarmes mobiles présente un impact de balle au niveau de la portière conducteur. Photo DR
    Alors qu'un jeune homme de 26 ans est décédé des suites de ses blessures après avoir reçu un tir de la part de gendarmes, lundi à Païta, le procureur de la République détaille les circonstances de ce drame, à la lumière des dernières avancées de l'enquête. Selon le Parquet, les militaires auraient été pris pour cible avant de répliquer. Explications. 

    Louis Mapou l’a annoncé, ce samedi, dès le début de son allocution officielle : le bilan des émeutes dans le pays est désormais de huit morts. Ce vendredi 7 juin, vers 22 heures, un homme âgé de 26 ans, domicilié au col de la Pirogue, à Païta, est décédé après avoir été blessé par balle à la tête, le lundi 3 juin.

    Pour rappel, ce jeune homme avait été blessé en même temps qu’un autre jeune par des gendarmes mobiles aux alentours de 16 heures, au niveau d’un barrage aux abords de la tribu de Saint-Laurent.

    Selon le Parquet, le véhicule de location des militaires avait été délibérément percuté par l’arrière par un autre véhicule à bord duquel se trouvaient plusieurs hommes armés qui auraient tiré. Les gendarmes mobiles auraient alors à leur tour fait usage de leurs armes.

    Dans un communiqué, le procureur de la République apporte de nouvelles précisions sur les circonstances de ce drame, indiquant que les militaires du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, dépêchés sur les lieux, ont prodigué des soins aux deux personnes blessées, à savoir un point compressif au niveau de la tête pour la première, et un garrot pour la seconde qui a été atteinte au bras.

    Ils ont ensuite transporté les deux victimes au centre hospitalier du Médipôle, en rencontrant d’ailleurs "certaines difficultés" pour franchir plusieurs barrages sur la route de Dumbéa et en étant visés par la projection de pierres en leur direction, précise le Parquet.

    Les premières constatations médico-légales faites sur l’homme blessé à la tête ont mis en évidence la présence dans la boîte crânienne d’un projectile métallique ayant provoqué plusieurs fractures ainsi que des lésions cérébrales importantes. Le pronostic vital était engagé depuis son admission au centre hospitalier.

    Un troisième homme aurait pris la fuite

    À ce stade, les investigations ont permis d’établir que le véhicule de location utilisé par les gendarmes mobiles porte un impact de balle au niveau de la portière conducteur susceptible de correspondre à un tir au moyen d’une arme longue de calibre 12 avec des munitions dites Renneke.

    Par ailleurs, "la présence de traces de choc et de frottement sur la carrosserie du véhicule des gendarmes tend à confirmer la version des gendarmes sur la manœuvre délibérée du conducteur du pick-up venant percuter leur véhicule par l’arrière au niveau du parechoc puis sur le côté latéral, afin de les projeter dans le fossé", détaille Yves Dupas, qui poursuit : "Il ressort également des actes d’enquête, notamment à partir d’un témoignage, qu’un troisième homme se trouvait dans le pick-up potentiellement armé, mais il a pris la fuite après l’échange de coups de feu."

    Le pick-up aurait probablement été incendié depuis les faits, selon un témoin.

    Les investigations se poursuivent. A noter que cette version des faits avait été contestée quelques heures après le drame par l'antenne de Païta de la CCAT.

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