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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 22.05.2024 à 19h46 | Mis à jour le 22.05.2024 à 19h53
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    Le haut-commissaire Louis Le Franc, accompagné des autorités judiciaires, a convoqué la presse, ce mercredi soir, lors du point de situation en ce neuvième jour d’émeutes dans le pays. Photo Anthony Tejero
    Les autorités judiciaires et de l’État ont réuni la presse, ce mercredi soir, pour marteler que le bilan humain des émeutes demeure à ce jour de six morts, contrairement à de nombreuses rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux. Précisions.

    Le bilan reste de six morts

    C’est "pour contredire les fausses informations" qui circulent sur les réseaux sociaux que le haut-commissaire Louis Le Franc a convié les autorités judiciaires et la presse pour rappeler le bilan humain officiel depuis le début des émeutes, qui ont éclaté le 13 mai. "On entend beaucoup de choses, mais la réalité des chiffres est celle-ci : deux gendarmes et quatre civils tués, soit six morts", martèle le représentant de l’État.

    Un discours appuyé par le procureur de la République, qui est le seul habilité à communiquer des éléments vérifiés dans le cadre des enquêtes menées : "Je démens formellement toutes les fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux", insiste Yves Dupas. Tous les éléments qui font état d’autres morts sont de fausses informations. Il faut que les Calédoniens le comprennent et le sachent."

    Où en sont les procédures ?

    Si l’autorité judiciaire a déjà fait la lumière sur les circonstances de ces drames et les réponses judiciaires en cours, Yves Dupas, tient à de nouveau apporter ses précisions : "Deux gendarmes mobiles ont perdu la vie. Le premier dans le cadre d’un assassinat avec arme à feu à La Coulée où d’autres collègues ont pu échapper à cette série de coups de feu, survenue le 15 mai, rappelle le procureur de la République. Le second gendarme a été tué, le 16 mai, dans le cadre d’un accident de service lors d’un usage d’arme. Nous nous sommes dessaisis au profit du Parquet de Paris, compétent en matière d’infraction militaire."

    Quant aux quatre victimes civiles, les investigations ont avancé : "Nous avons ouvert deux informations judiciaires qui ont conduit à la mise en examen d’un homme, un gérant de société, pour le double homicide d’un couple à Ducos. Il a été placé sous mandat de dépôt conformément aux réquisitions du Parquet et à la demande du magistrat instructeur, détaille Yves Dupas. Sur l’autre procédure, nous avons également avancé sur l’enquête : une information judiciaire a été ouverte. Trois personnes ont ainsi été mises en examen et placées sous assignation à résidence sous surveillance électronique."

    Sans oublier qu’une enquête du chef de meurtre et de tentative de meurtre le 18 mai à Kaala-Gomen a été ouverte sans aboutir, à ce jour, à une interpellation.

    Trois policiers grièvement blessés

    Par ailleurs, le haussaire a tenu à rappeler que parmi les nombreuses forces de l’ordre blessées lors de leurs missions, trois d’entre elles (des policiers de la brigade anticriminalité) l’ont été grièvement et ont été évasanés vers l’Hexagone.

    "Cela fait suite à une opération lors du cambriolage d’une armurerie. Les auteurs de ce cambriolage ont piégé les policiers et les ont touchés à la tête, à la jambe et aux yeux. Ils sont en cours de traitement et pris en charge dans un hôpital à Paris", précise Louis Le Franc, qui assure par ailleurs qu' "il n’y a pas de civils blessés par armes à feu venant de tirs de la police ou gendarmerie nationale."

    Sans avancer de chiffre, "un certain nombre" de personnes ont en revanche été touchées par des jets de cailloux et projectiles. Deux "accidents" auraient également eu lieu auprès d’enfants qui auraient manipulé une arme présente au domicile. Mais à ce stade Yves Dupas préfère se montrer prudent : "Le recensement des plaintes commence à s’intensifier et nous aurons beaucoup plus d’éléments d’appréciation sur ces blessés ultérieurement. C’est encore un peu prématuré concernant ces civils pour pouvoir communiquer." A noter que le procureur de la République s’attache à d’abord vérifier et recouper les éléments avant de les diffuser aux médias.

    Les détenus incarcérés à Nouméa et à Koné

    Sur ce point, les représentants de l’État et de la justice tiennent également à faire taire les rumeurs qui se propagent sur la toile : les détenus ne sont incarcérés qu’au Camp-Est, à Nouméa et au centre pénitentiaire de Koné. "Il n’y a pas d’autres structures de détentions ailleurs. Là aussi, les réseaux sociaux alimentent de fausses informations, insiste Yves Dupas. Le Camp Est est le seul établissement à accueillir des personnes prévenues. Le centre de détention de Koné est, lui, habilité à accueillir des personnes condamnées. Un certain nombre d’opérations de transfert ont ainsi eu lieu du centre de Nouméa vers le centre de Koné. D’autres pourraient intervenir vers la Métropole."

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