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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 03.01.2025 à 11h15 | Mis à jour le 03.01.2025 à 13h19
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    Le Mary D (132 places) et le Coral palm (96 places) étaient notamment débloqués pour relier Port-Moselle au Vallon-Dore. Photo Archives LNC / Aurélia Dumté
    Les navettes maritimes mises en place depuis les exactions par la province Sud pour relier Nouméa à Boulari et au Vallon-Dore s’arrêtent ce vendredi soir. La fin de ce dispositif temporaire, qui a coûté un milliard de francs, marque également la fin des transports en commun entre le Mont-Dore sud et la capitale, les bus du réseau Tanéo ne circulant plus sur la RP1 au niveau de Saint-Louis. Quelles solutions peuvent être envisagées pour maintenir ce service public ?

    C’est un protocole temporaire et d’urgence qui aura finalement duré plus de sept mois. Mises en place par la province Sud dès le lendemain des émeutes, le 14 mai, les navettes maritimes entre Nouméa et le Mont-Dore (via Boulari et le Vallon-Dore) connaissent leur dernier jour d’activité ce vendredi 3 janvier.

    Au vu de la baisse de la fréquentation et du coût que représente ce dispositif pour la collectivité, qui n’est initialement pas compétente en matière de transports, le Maison bleue a décidé de mettre fin à ce service. Une décision prise également puisque la circulation sur la RP1, bien qu’émaillée d’incidents (dont de nombreux caillassages), est de nouveau ouverte, aux mêmes horaires que les navettes maritimes.

    "Ce n’est plus une solution raisonnable"

    "L’État assure faire le maximum pour sécuriser la route et nous poussons en ce sens. Mais ce dispositif de navettes maritimes, qui s’inscrit dans un cadre temporaire, doit rester exceptionnel, rappelle Nicolas Pannier, secrétaire général à la province Sud, précisant que seuls une cinquantaine de passagers par jour (vingt vers Boulari, trente vers le Vallon-Dore) empruntent en moyenne ce service depuis Noël. Ce n’est jamais une décision facile à prendre et à annoncer, mais on n’est plus sur une solution raisonnable en termes de dépenses publiques, notamment au vu des budgets dont disposent les collectivités actuellement."

    Jusqu’à 4 500 passagers par jour

    Pour rappel, ce dispositif a coûté près d’un milliard de francs depuis le 14 mai, financés à 90 % par l’État (et donc à hauteur de 100 millions de francs par la province), qui a décidé de ne plus le prendre en charge à compter du 1er décembre. Un choix qui a également pesé, à n’en pas douter, dans l’arrêt de ce service qui a transporté, au plus fort de la crise, jusqu’à 4 500 passagers par jour.

    Toujours est-il, à compter de ce samedi 4 janvier, plus aucun moyen de transport en commun ne permettra aux Calédoniens de relier Nouméa et le Mont-Dore, les bus n’empruntant pas la RP1, au niveau de Saint-Louis. La Maison bleue se tourne donc désormais vers le SMTU (Syndicat mixte des transports urbains), dont les finances sont exsangues, mais à qui la responsabilité de ce service public incombe. "Cela relève de sa compétence, et de notre côté, à la province Sud, nous poussons pour un retour des navettes maritimes entre Nouméa et le Mont-Dore, assurées par le SMTU et qui fonctionnaient quotidiennement avant les émeutes. Il faut revenir à une situation pré-13 mai", poursuit Nicolas Pannier, selon qui toutes les collectivités ne sont pas encore prêtes à jouer le jeu pour le financement d’un tel service.

    Viaduc, ferry, sécurisation de la RP1... 

    La province Sud assure plancher sur l'ensemble des solutions et alternatives à la traversée de Saint-Louis sur la RP1 pour assurer les liaisons entre Nouméa et le Mont-Dore Sud.

    Vieux serpent de mer, la construction d'un viaduc sur le lagon a rarement été autant d'actualité. La solution d'une mise en place de ferries, un temps abandonné par la présidente de la Maison bleue Sonia Backès, est de nouveau envisagée. Autre option, enfin, la sécurisation de la RP1 (à travers notamment la probable construction de murs de part et d'autre de l'axe) qui s'inscrit dans des solutions à plus court terme et pour laquelle un milliard de francs a été inscrit en autorisation de programmes au budget 2025 de la province Sud. 

    "Nous continuons à travailler sur l'ensemble de ces projets. Cette année, nous devrons chiffrer précisément le montant de chaque solution, notamment sur le viaduc dont le coût sera très élevé, précise Nicolas Pannier. Les études devront également permettre de connaître le calendrier de mise en œuvre possible de chacune de ses solutions, pour ensuite, prendre des décisions."  

    Pour mémoire, la province Sud avait déjà avancé, en 2021, la somme de 60 milliards de francs pour la réalisation du pont entre Nouméa et le Mont-Dore

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