- Outremers360 | Crée le 16.08.2024 à 09h56 | Mis à jour le 16.08.2024 à 09h56ImprimerDe nombreux Ultramarins ont participé au débarquement de Provence, le 15 août 1944. Photomontage Outremers360Après la célébration des 80 ans du débarquement de Normandie en juin, le président de la République a célébré le 80e anniversaire du débarquement de Provence ce jeudi 15 août, dans le Var. Plus de 3 500 Ultramarins se sont engagés dans la France Libre et certains d’entre eux ont participé au débarquement de Provence. Notre partenaire, Outremers360, fait un zoom sur le parcours de quelques combattants d’outre-mer qui ont marqué cet épisode de l’histoire, dont le Calédonien Jean Tranape.
Le débarquement de Provence est intimement lié à celui de la Normandie. Préparés ensemble, ils devaient se dérouler simultanément pour prendre la France en tenaille. Mais, le débarquement de Provence intervient à partir du 15 août sous le nom de l’opération "Anvil-Dragoon". Navires, parachutistes et soldats lancent l’assaut sur dix-huit plages, entre Cavalaire et Saint-Raphaël. Les troupes étaient composées de 350 000 hommes dont 260 000 combattants de la première armée française dirigée par le général de Lattre de Tassigny, constituée principalement entre autres de soldats venus d’Afrique du Nord, de tirailleurs d’Afrique subsaharienne, dissidents antillais, Français libres venus du Pacifique.
Jean Tranape, un Calédonien au coeur du Bataillon
Plusieurs milliers de soldats ultramarins ont participé à ce "débarquement de Provence". On peut citer le Calédonien Jean Tranape, qui fut le porte-fanion du Bataillon d’infanterie de marine et du Pacifique. Au sein de ce bataillon, il participe à toutes les actions de son unité : Bir Hakeim, campagnes de Libye, de Tripolitaine, de Tunisie et d’Italie. Il débarque en Provence en août, prend part à la libération de Toulon au cours de laquelle il est de nouveau blessé par balle, le 21 août 1944. Il est évacué sur l’Afrique du Nord. Il ne rejoindra que le 26 décembre 1944 les rescapés de son bataillon qui a été relevé du front et mis au repos, en réserve, à la caserne Latour-Maubourg à Paris. Jean Tranape est décédé le 21 août 2012 à Rueil-Malmaison (92) où il a été inhumé.
Constant Colmay, un Saint-Pierrais dans la marine
Constant Colmay s’engage dans la marine à l’âge de 19 ans. Le Saint-Pierrais rallie la France libre dès les premières heures en 1940. Incorporé au groupe expéditionnaire envoyé devant Dakar fin septembre 1940, il assure les transmissions pour l’amiral commandant l’opération. Constant Colmay est débarqué ensuite au Cameroun, à Douala, avec son service. Il est ensuite affecté au 1er Bataillon de fusiliers marins (1er BFM) qu’il rejoint en plein désert de Libye au début de 1942. Il prend la tête d’un commandement d’une section de DCA (défense contre aéronefs) puis, à Bir Hakeim, en mai-juin 1942, d’une batterie. Après El Alamein en octobre 1942, le Bataillon, qui est chargé de la protection aérienne de la 1ère Division française libre, prend part à la poursuite de l’ennemi jusqu’en Tunisie. Lors du débarquement en Provence et de la libération de Toulon, Constant Colmay est chef d’une batterie de DCA et se montre d’un courage éprouvé. Il meurt le 25 novembre 1965 à Toulon où il est inhumé.
Auguste Técher, soldat réunionnais
Le Réunionnais, Auguste Técher, s’engage comme soldat de 2e classe à 18 ans au titre du 21e Régiment d’infanterie coloniale (21e RIC) puis du 11e RIC ; il passe plusieurs années à Saïgon puis est affecté au 9e RIC, se réengage et se trouve en poste pendant 18 mois à Haïphong. Sous les ordres du capitaine Folliot, il va participer à de nombreuses campagnes : Auguste Técher prend part ensuite à la campagne de Libye et notamment à la défense du siège de Bir Hakeim. Auguste Técher est nommé caporal en octobre 1942 et participe à la bataille décisive d’El Alamein (Egypte) puis, avec la 1ère Division française libre, à la campagne d’Italie (mai-juin 1944). Caporal-chef, il débarque en Provence en août 1944 et prend part à la campagne de France (Vallée du Rhône, Vosges, Alsace). Nommé sergent en janvier 1945, il termine la guerre dans le sud des Alpes, au massif de l’Authion.
Marguerite Jauzion, ambulancière volontaire
Native de Saint-André, Marguerite Jauzelon avait rejoint l’Armée française de libération en 1943, en tant qu’ambulancière volontaire. Le 21 août, la Compagnie de Marguerite Jauzelon débarque à Cavalaire. Puis elle prend la direction de Toulon où ont lieu des combats pour la libération de la ville. La première mission sur le front est d’évacuer les blessés allemands du Fort Sainte-Marguerite.
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