- | Crée le 24.01.2024 à 09h00 | Mis à jour le 07.05.2024 à 11h52ImprimerQu’il était difficile de lire à la lueur d’une lampe à pétrole, avant l’apparition du gaz et de l’électricité. Photo collection BronBien avant l’électricité, avant l’éphémère expérience du gaz, avant même le pétrole qu’on appelait encore huile minérale, au tout début était la bougie. C’est ainsi que s’éclairaient les premiers Nouméens.
Chandelles sur chandeliers, bougies sur bougeoirs. Il y en avait pour tous les goûts, pour tous les prix, de la tôle émaillée façon Brousse au cuivre tourné pour salons nouméens. Mais c’était la même flamme, la même seule source de lumière.
Au tout début, certains fabriquaient leurs bougies. À cet égard, la villa-musée de Païta conserve le moule à bougies de Paddon. Il est composé d’un châssis en bois supportant une série de tubes en laiton verticaux, ayant chacun à sa base un bouchon fileté conique, percé d’un trou par lequel passait la mèche. Bloquée par un nœud, elle était tendue verticalement au centre de chaque moule pendant les opérations de remplissage de cire fondue.
Le démoulage s’effectuait, quand les moules avaient refroidi, en dénouant le nœud de la mèche et en dévissant l’embout conique pour presser et expulser la bougie.
Lampes à pied et suspensions
Très tôt, bien avant la fin du XIXe siècle, la cire fut remplacée par le pétrole qui alimente même quelques rares réverbères publics avant la mise en place d’un réseau de gaz.
Photo DRLa lampe à pétrole, objet domestique usuel qui n’a pas disparu de nos jours dans certains lieux reculés de Brousse, était généralement à pied ou à colonne. On l’emportait avec soi en allant se coucher. En revanche, dans les salons ou salles à manger, il était généralement installé une " suspension ", un réservoir en verre ou porcelaine décoré contenant le pétrole et surmonté d’un ou plusieurs becs, à mèche ou manchons à incandescence.
Cette suspension était abaissée pour l’allumage, puis relevée grâce à un système de contrepoids.
La " touque " en caisse
Jusqu’aux années 1950, le pétrole était importé d’Australie, en touques carrées de 18 litres (quatre " imperial gallons " de 4,54 litres), à raison de deux touques par caisse en bois. Ces caisses, d’ailleurs, feront longtemps le bonheur des familles désargentées.
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À partir des années trente, l’électricité remplaça peu à peu le pétrole, d’abord à Nouméa, puis dans l’intérieur.
Un confort nouveau, qui relégua les lampes à pétrole au rang d’objets du passé, et aujourd’hui de collection. Certaines, très belles, étaient en effet de petits bijoux.
Du carbure pour la pêche
Un modèle de lampe à acétylène, équipée de son déflecteur pour la pêche.Les lampes à acétylène, ou à carbure selon une autre appellation n’étaient pas des objets domestiques mais des outils d’extérieur. Elles servaient notamment dans les mines, et surtout pour la " pêche à la torche ".
Elles étaient composées d’un récipient cylindrique inférieur dans lequel étaient placés quelques morceaux (cailloux) de carbure de calcium (CaC2), et d’un réservoir supérieur contenant de l’eau. Une molette contrôlant un gicleur permettait de faire goutter l’eau sur le carbure, ce qui produisait l’acétylène, un gaz inflammable. Canalisé par un petit tube traversant la chambre d’eau, il débouchait dans un bec, petit manchon en laiton avec un filetage conique et un conduit capillaire à travers de la céramique. C’est là que brûlait la flamme.
L’acétylène était également utilisé dans l’industrie, selon d’autres techniques. Le carbure détrempé par l’eau y produisait un résidu sous forme de boue grisâtre, qui virait au blanc éclatant en séchant. Il était alors largement utilisé pour peindre les docks, étables ou poulaillers, à cause de ses propriétés antiseptiques.
Note
Cette série est réalisée avec le concours de l’Association témoignage d’un passé.
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