Le parquet a ordonné, ce lundi matin, le déferrement de trois personnes originaires de la tribu de N’Dé, à Païta. Ils doivent comparaître ce lundi 1^er juillet dans le cadre d’une comparution immédiate. Un des prévenus, placé en détention provisoire, est poursuivi pour violences avec arme sur les forces de l’ordre, vol, participation à un groupement formé en vue de la préparation d’actes de violences ou de dégradations, détention prohibée d’armes et d’explosifs. Les deux autres, placés sous contrôle judiciaire, devront répondre des faits de participation à un groupement formé en vue de la préparation d’actes de violences ou de dégradations, et détention non autorisée d’armes et d’explosifs.

Un arsenal dans le pick-up

Les faits remontent au 1^er juin. Vers 21 heures à Païta, des gendarmes du GIGN mettent en place un dispositif afin d’interpeller des individus armés sur un barrage, indique le parquet dans un communiqué. Des individus non identifiés parviennent à prendre la fuite à bord d’un véhicule, tout en abandonnant un pick-up sur place. Dans ce véhicule, 119 bombes d’artifices pyrotechniques de 125 mm, un fusil à pompe de catégorie B avec 24 munitions ainsi qu’aune autre arme d’épaule de type fusil de chasse sont retrouvées.

Vols au club de tir de Païta

"Les investigations diligentées ont permis d’établir que ces bombes d’artifices pyrotechniques, destinées au tir de feux d’artifice, provenaient d’un vol par effraction commis entre le 26 mai et le 1^er juin dans un conteneur du club de tir de Païta, situé à proximité de la tribu de N’Dé, précise le procureur de la République. Ce travail d’enquête a également permis d'"identifier un individu, originaire de N’Dé", qui a activement participé à "la constitution de barrages et en possession d’une arme à feu et de bombes ou cocktails Molotov".

Interpellé le 26 juin

L’interpellation des trois prévenus, le 26 juin, a également permis de retrouver des armes, des munitions ainsi que des bombes d’artifices pyrotechniques. Lors de sa garde à vue, le tireur présumé "a reconnu avoir volé huit cartons de bombes d’artifices pyrotechniques et de les avoir utilisées à plusieurs reprises au cours des deux semaines précédentes contre les forces de l’ordre (au moins 15 bombes projetées)", poursuit Yves Dupas. L’homme a déclaré avoir également "fait usage d’une arme de catégorie B, une carabine de marque TIKKA de calibre 7 RM, dotée d’une lunette depuis un point d’observation, en visant les gendarmes, notamment dans les VBRG".

Le principal prévenu a aussi "projeté des cocktails Molotov en direction des gendarmes ou même sur les barrages pour incendier des véhicules" et a utilisé "des herses artisanales destinées à crever les pneumatiques des forces de l’ordre", conclut le communiqué.