- Baptiste Gouret | Crée le 03.06.2024 à 20h02 | Mis à jour le 03.06.2024 à 20h02ImprimerLa SLN tourne au ralenti depuis le déclenchement des émeutes il y a trois semaines. Photo Archives LNC/Thierry PerronUn minéralier a été chargé à Népoui malgré l’incendie du convoyeur ce week-end et partira en direction de Doniambo ce lundi soir. Un second bateau est en cours de chargement à Koumac. De quoi offrir environ quatre jours de consommation à l’usine, qui continue de tourner au ralenti.
Pour la première fois depuis le déclenchement des émeutes il y a trois semaines, l’usine de Doniambo va réceptionner un minéralier, ce mardi 4 juin. Le bateau doit quitter le site de chargement de Népoui ce lundi soir. Un second minéralier est également en cours de chargement à Karembé (Koumac). Ces cargaisons devraient offrir une consommation d’un peu moins d’une semaine à Doniambo, qui tourne au ralenti depuis le début de la crise.
"Ces premiers chargements sont essentiels pour Doniambo qui continue de fonctionner à très basse puissance de sorte à préserver l’outil industriel, indique Guillaume Kurek, nouveau directeur général de la SLN, dans un courrier adressé ce lundi soir aux salariés et que Les Nouvelles ont pu consulter. Cette dynamique de reprise des roulages et des chargements doit se maintenir en continu pour sécuriser l’approvisionnement de l’usine."
Exactions régulières sur les sites miniers
Au-delà d’un manque de minerai, la SLN doit composer avec des exactions régulières sur les sites miniers qu’elle exploite. À Népoui, le convoyeur de minerai a été incendié dans la nuit de samedi à dimanche. Seule "la très forte mobilisation des salariés et riverains", qui ont aidé à éteindre l’incendie et relancer le chargement en "moins de douze heures", a permis de garantir le chargement du minéralier.
À Kouaoua, le centre minier, objet d’un conflit déjà plusieurs semaines avant les émeutes, a fait l’objet d’un douzième incendie en dix jours ce week-end. Des dégradations sur le site minier de Thio sont également régulièrement constatées. Aucune activité n’est possible sur ces deux sites, bloqués et aucunement sécurisés. À Tiébaghi, l’activité de roulage a repris "afin de reconstituer un stock de bord de mer" avec du minerai qui avait déjà été extrait. Mais sur les quatre exploitations de la SLN, aucune extraction nouvelle n’a eu lieu depuis le déclenchement des émeutes.
Pour préserver l’intégrité des installations, et en particulier des fours, l’usine de Doniambo aurait besoin de recevoir un bateau chargé de minerai tous les trois à quatre jours.
Côté emploi, la direction a formulé des demandes de chômage partiel pour tous ses sites miniers. Quant à Doniambo, seuls 200 employés travaillent quotidiennement dans l’usine, contre 900 habituellement. Les salariés manquants ont été placés en absence injustifiée non rémunérée ou en congés payés.
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