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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 15.11.2024 à 17h45 | Mis à jour le 15.11.2024 à 17h45
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    Les membres du bureau politique du FLNKS ont réuni la presse, vendredi 15 novembre, pour dénoncer l’attitude de l’État, qui chercherait, selon eux, à isoler le Front des discussions sur l’avenir institutionnel. Photo Baptiste Gouret
    Alors qu’il n’a pas été reçu par le ministre des Outre-mer ni par la mission de concertation, le Front veut réaffirmer son rôle "incontournable" dans les négociations sur l’avenir institutionnel et juge que l’État cherche à "l’isoler".

    Si le FLNKS est prêt à reprendre les discussions avec l’État, l’inverse est-il vrai ? "Le constat, c’est que l’État aujourd’hui est en train d’essayer d’isoler le bureau politique" des négociations, fustige Dominique Fochi, secrétaire général de l’Union calédonienne, à l’occasion d’une conférence de presse organisée vendredi 15 novembre.

    L’accusation fait suite à la demande "restée lettre morte" du FLNKS pour rencontrer Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, lors de leur déplacement en Nouvelle-Calédonie du 11 au 13 novembre. Avant ça déjà, le ministre des Outre-mer François-Noël Buffet n’avait pas reçu le bureau politique du Front. La délégation du Forum des îles du Pacifique non plus.

    "L’unique interlocuteur"

    Depuis le 13 mai, les représentants de l’État ont en effet fait le choix de privilégier les discussions sur l’avenir institutionnel avec les groupes politiques du Congrès et les responsables d’institutions. "On prend acte", dit Dominique Fochi, mais le FLNKS reste "l’unique interlocuteur portant la voix du peuple colonisé et des anticolonialistes sur l’avenir politique du pays". C’est sous le mandant FLNKS que les représentants indépendantistes ont participé à la définition "des accords de Matignon en 1988 et de Nouméa en 1998", poursuit le secrétaire général de l’Union calédonienne. "Et c’est bien le FLNKS qui donnera mandat aux différents responsables politiques qui engageront la négociation pour l’avenir du pays et du peuple kanak." Les membres du bureau politique martèlent le caractère "incontournable" du Front dans les discussions. "Le FLNKS était là hier, aujourd’hui et le sera jusqu’à ce que le pays accède à la pleine souveraineté."

    Et le récent retrait de l’UPM et du Palika n’y change rien, juge le bureau politique. "Le FLNKS d’hier n’est pas celui d’avant-hier. En 1984, il y avait des groupes de pression qui étaient là et qui en sont sortis depuis. C’est toute une évolution."

    "L’État cherche à nous diviser"

    L’UPM et le Palika "sont toujours dans la case du FLNKS", veut nuancer Aloisio Sako, président du Rassemblement démocratique océanien (RDO), confiant dans la capacité des indépendantistes à s’unir dans les moments importants, "à l’image des législatives". Selon lui, "l’État a une stratégie qui consiste à nous diviser, à nous monter les uns les autres".

    Pour autant, la rupture au sein du camp indépendantiste n’a pas empêché à "1 500 personnes de se réunir à Pagou [Koumac NDLR] pour le 43e congrès du FLNKS". Un évènement qui a participé "à la désescalade, qui a permis la levée des barrages, qui a permis l’apaisement du pays, qui a fait que cette mission de concertation puisse se tenir", considère Dominique Fochi, avant de conclure : "Tout accord politique sur l’avenir sera légitime seulement si le Front est partie prenante."

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