- Baptiste Gouret | Crée le 06.01.2025 à 18h07 | Mis à jour le 06.01.2025 à 18h07ImprimerLes conseillers du Congrès se réuniront ce mardi 7 janvier pour élire les membres du 18e gouvernement. Photo Archives LNC/Baptiste GouretLes élus du Congrès sont convoqués en séance, ce mardi 7 janvier, pour élire les membres du futur exécutif. Comment fonctionne ce scrutin ? Qui sont les candidats ? Quand sera élu le président ? On fait le point.
Qui composera le 18e gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ? Après la chute du gouvernement Mapou, le 24 décembre, provoquée par la démission collective de Calédonie ensemble, un nouvel exécutif va lui succéder. L’élection aura lieu à 9 heures, ce mardi 7 janvier, au Congrès. Pour atteindre le quorum et que le scrutin puisse avoir lieu, au moins 33 des 54 conseillers doivent être présents dans l’hémicycle.
Comment sont répartis les sièges de membres du gouvernement ?
Quatre listes ont été déposées sur le bureau du Congrès entre le 30 décembre et le 1er janvier. Elles sont toutes composées de quatorze candidats, soit le nombre de membres du futur exécutif (11) fixé par délibération, plus trois. La répartition entre les sièges se fera selon la règle du "scrutin proportionnel à la plus forte moyenne". Si l’ensemble des conseillers du Congrès est présent, chaque liste de candidats devra obtenir au moins cinq voix pour espérer décrocher un siège au sein du futur exécutif (lire plus loin).
Qui sont les candidats ?
Sur les quatre listes déposées, plusieurs alliances ont été nouées entre les différentes formations politiques. Le groupe Rassemblement et l’intergroupe Les Loyalistes ont fait liste commune, tout comme Calédonie ensemble et l’Éveil océanien. Du côté indépendantistes, l’Union pour l’indépendance (UNI) et l’UC-FLNKS et Nationalistes ont choisi de présenter des listes distinctes. Au vu de la composition actuelle du Congrès, il est déjà permis d’avancer un premier scénario dans la répartition des sièges du 18e gouvernement.
Avec 9 voix, la liste Calédonie ensemble-Eveil océanien pourrait remporter deux sièges, et ainsi faire élire Philippe Dunoyer et Petelo Sao. Celle du Rassemblement-Loyalistes (18 ou 19 voix) devrait en gagner quatre, qui seraient alors occupés par Alcide Ponga, Thierry Santa, Christopher Gygès et Isabelle Champmoreau. L’UC (15 voix) obtiendrait trois sièges pour sa liste composée de Gilbert Tyuienon, Mickaël Forrest et Samuel Hnepeune, tandis que celle de l’UNI (11 voix) en gagnerait deux, prévus pour Adolphe Digoué et Claude Gambey.
Le président sera-t-il élu ce mardi ?
C’est la grande question qui demeure. Une fois élus, les nouveaux membres du gouvernement devront nommer un président et des vice-présidents, lors d’une réunion convoquée par le haut-commissaire. Ce dernier dispose de cinq jours pour réunir les nouveaux membres de l’exécutif. Selon l’hypothèse précédente, les non-indépendantistes, avec six sièges sur onze, devraient être en position de force pour choisir un président de leur bord.
Mais les deux alliances ont chacune leur favori. La liste Calédonie ensemble-Eveil océanien plébiscite Philippe Dunoyer, tandis que celle du Rassemblement-Loyalistes veut voir Alcide Ponga accéder à la tête de l’exécutif. Du côté des indépendantistes, l'absence probable de majorité n'empêche pas l'UC d'avoir déjà réfléchi à un potentiel président, en la personne de Samuel Hnepeune.
Sans accord, le haut-commissaire devra de nouveau les réunir, jusqu’à ce qu’une majorité se dégage autour d’un nom. En 2021, il avait fallu cinq mois à la majorité indépendantiste pour choisir entre Louis Mapou et Samuel Hnepeune.
Comment fonctionne le "scrutin proportionnel à la plus forte moyenne"
L’élection du gouvernement calédonien répond à la règle du "scrutin proportionnel à la plus forte moyenne". Celui-ci est basé sur un quotient électoral, calculé en fonction du nombre de suffrages exprimés divisés par le nombre de sièges à répartir. Au Congrès, en effectif plein, le quotient électoral s’établit à 4,9 (54 conseillers pour 11 sièges), ce qui signifie qu’il faut au minimum cinq voix pour obtenir un siège au sein de l’exécutif.
Si, malgré ce premier calcul, des sièges restent à pourvoir, alors la règle de la plus forte moyenne s’applique : le nombre de suffrages obtenus est divisé par le nombre de sièges obtenus, plus un. Exemple : la liste A a obtenu 2 sièges avec 10 voix et la liste B en a obtenu 4 avec 20 voix. La liste B obtient la plus forte moyenne (20÷4 + 1 = 4), face à la liste A (10÷2 + 1 = 3,33), et remporte le siège restant.
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