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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 10.06.2024 à 12h39 | Mis à jour le 11.06.2024 à 07h23
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    Daniel Goa (UC), Philippe Dunoyer (CE) et Jean-Pierre Djaïwé (Palika) ont réagi après la décision du président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale, dimanche soir à Paris. Photomontage LNC
    Les mauvais résultats de la majorité aux élections européennes ont poussé le président de la République a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Une décision qui pourrait avoir d’importantes conséquences en Nouvelle-Calédonie, qui entre dans une cinquième semaine de crise. Les élus réagissent.

    Jean-Pierre Djaïwé : "Pas de nature à ramener le calme et la sérénité"

    Pour le président du groupe Union nationale pour l’indépendance (UNI) au Congrès et membre du Palika, la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron risque d’avoir des "conséquences difficilement gérables en Nouvelle-Calédonie", en raison notamment de la convocation de nouvelles élections législatives le 30 juin et le 7 juillet. Le FLNKS doit réunir son bureau politique, ce mardi, et la participation du Front aux élections devrait s’inviter à l’ordre du jour. Quoi qu’il arrive, "ce sera une campagne à marche forcée", déplore Jean-Pierre Djaïwé, qui évoque le vendredi 14 juin comme date butoir pour déposer les listes candidates. "C’est à l’image de la politique Macron, on fait des choses dans l’urgence et on passe en force, le projet de loi constitutionnel en est l’exemple", poursuit le président de l’UNI. Un texte qui semble, d’ailleurs, définitivement enterré, "mais il faut maintenant que le président de la République l’annonce officiellement".

    Autre inquiétude pour l’élu : le changement de majorité à l’Assemblée nationale et le spectre d’un Rassemblement national dominant l’hémicycle. "Ce serait vraiment l’inconnu pour nous." Autant d’incertitudes qui font dire à Jean-Pierre Djaïwé que ces élections législatives précipitées "ne sont pas de nature à ramener le calme et la sérénité dans le contexte actuel".

    Philippe Dunoyer : "J’ai peur que cette période retarde ce qui ne peut l’être"

    "J’ai d’abord une pensée pour les Calédoniens qui sont toujours privés de sécurité, n’ont toujours pas retrouvé l’ensemble de leurs libertés publiques et à qui on va imposer une nouvelle campagne et un rendez-vous électoral", réagit Philippe Dunoyer. Le député de la première circonscription, qui perd son siège de parlementaire, n’a pas encore décidé s’il se représenterait aux élections du 30 juin et du 7 juillet. Il se dit toutefois "inquiet" que cette décision politique du président de la République renvoie en arrière-plan le dossier calédonien. "La Nouvelle-Calédonie a des besoins très urgents, notamment économiques, et j’ai peur que cette période particulière qui s’ouvre ait pour conséquence de retarder ce qui ne peut pas l’être", notamment le versement par la France des aides d’urgence pour sauver ce qu’il reste de l’économie et du système social calédonien. Par ailleurs, Philippe Dunoyer considère que cette dissolution "précipite la fin" du projet de loi constitutionnel, renvoyant ainsi le sujet du corps électoral "à un accord global" encore loin d’être acquis.

    Le FLNKS "présentera des candidats" aux législatives, affirme Daniel Goa

    Le FLNKS présentera des listes communes aux élections législatives du 30 juin et 7 juillet. C’est ce qu’affirme ce lundi matin Daniel Goa, président de l’Union calédonienne. "Il y aura des candidats pour la première et la seconde circonscription", assure ce dernier.

    Ces nouvelles élections, convoquées après la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron, remettront en jeu les deux sièges calédoniens au sein de l’hémicycle français occupés actuellement par Nicolas Metzdorf et Philippe Dunoyer.

    Le Front devrait décider de ses candidats indépendantistes lors de son congrès qui se tiendra samedi prochain. "Il faudra vite partir en campagne", note le président de l’UC, qui admet que ces "délais rapprochés" risquent de la "chambouler".

    En attendant, la mobilisation des militants de l’UC et de la CCAT sur le terrain devrait se poursuivre, selon Daniel Goa, malgré un projet de loi constitutionnelle largement remis en cause par la dissolution de l’Assemblée nationale. "La question du dégel du corps électoral est toujours dans le circuit et la dissolution ne va pas résoudre le problème, puisque les positions vont rester les mêmes", pense l’élu, qui souligne toutefois qu’il "faudra laisser la circulation se faire", en particulier "pour mener la campagne".

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