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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 05.07.2024 à 05h00 | Mis à jour le 05.07.2024 à 06h52
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    Lors de son déplacement, Nicolas Metzdorf a tenu à rencontrer et mettre en avant l’action de jeunes bénévoles qui ont créé, aux lendemains des émeutes, l’association Urgence Nouvelle-Calédonie. Photo Anthony Tejero
    Pour le candidat non-indépendantiste Nicolas Metzdorf dans la première circonscription, en déplacement jeudi dans la zone commerciale détruite du Plexus, "l’urgence" du futur député sera "de faire comprendre à l’État" que la situation économique et sociale en Nouvelle-Calédonie est "cataclysmique" et que "sans un soutien franc de la République", la population "ne se relèvera pas".

    Déplacement symbolique, ce jeudi, pour le candidat dans la première circonscription, Nicolas Metzdorf, venu constater de ses propres yeux, les dégâts du centre commercial du Plexus, à l’entrée de Ducos, pillé et complètement incendié. Avec Kenu-In et Normandie, l’ampleur des destructions dans ces zones d’activités sont colossales et sans précédent. De quoi laisser présager la force de la crise sur le point de frapper de plein fouet le Caillou. Cette préoccupation sera clairement la "priorité" du candidat, s’il est élu dimanche prochain.

    "L’urgence du travail du député sera de faire comprendre à l’État que la situation économique et donc sociale en Nouvelle-Calédonie est désastreuse, cataclysmique et que sans un soutien franc de la République, nous ne nous en relèverons pas. Sans ce soutien massif de l’État, la Nouvelle-Calédonie peut très vite devenir Haïti, assure Nicolas Metzdorf, arguments à l’appui. Il y a 20 000 chômeurs, un millier de sociétés détruites, des chefs d’entreprise qui ne gagnent plus d’argent et sont incapables de payer leurs employés, des salariés qui ne peuvent plus payer de cotisations et donc un système public qui est déficitaire. Dans le système capitaliste, c’est le privé qui finance le public et aujourd’hui le secteur privé est mort. Le public ne va pas tarder à mourir également."

    "Je connais tout le monde : Marine Le Pen, Emmanuel Macron et leurs députés"

    Pour tenter de freiner, si ce n’est enrayer cette réaction en chaîne, le candidat non-indépendantiste mise sur son expérience, lui qui a siégé pendant deux ans au palais Bourbon. "Je connais tout le monde : Marine Le Pen, Emmanuel Macron et leurs députés. Forcément que mon dynamisme à l’Assemblée nationale va être très utile. S’il n’y avait pas eu de dissolution, je pense que je serais déjà à Paris en ce moment même pour expliquer la situation au mieux aux responsables métropolitains, poursuit le candidat, pour qui son attachement à la République devrait susciter un plus fort engagement de l’État sur le dossier calédonien. Ce qui a été octroyé jusqu’à présent est loin d’être suffisant. Il est donc temps d’avoir un député sur place, là-bas, qui fasse remonter les choses. On a besoin du soutien de l’État et c’est pour ça qu’on avait choisi de rester français en cas de coup dur. Maintenant, l’État doit prendre ses responsabilités d’autant qu’il n’a pas assuré la sécurité des Calédoniens et de leurs entreprises."

    "Des Calédoniens se sont levés pour aider les personnes les plus démunies"

    Lors de son déplacement, Nicolas Metzdorf a tenu à rencontrer et mettre en avant l’action de jeunes bénévoles qui ont créé, aux lendemains des émeutes, l’association Urgence Nouvelle-Calédonie qui vise à chercher et à lever des fonds à l’international pour venir en aide aux personnes les plus touchées par les conséquences de la crise. Un choix qui ne doit rien au hasard. "Je veux montrer qu’il y a des Calédoniens de toutes couleurs confondues qui se sont levés pour aider les personnes les plus démunies. Et c’est pour montrer que les non-indépendantistes ne sont pas des gens qui se soucient uniquement des gros chefs d’entreprise, assure le candidat. On est aussi représentés par cette population qui, elle, ne détruit pas et construit."

    Une reconnaissance et une visibilité bienvenues pour la poignée de bénévoles qui a décidé de s’investir dans ce projet. "Nous avons créé cette association pour répondre au maximum aux familles dans le besoin. Pour l’instant, la solidarité fonctionne, mais les dons locaux risquent vite de s’épuiser. Avec la fin des allocations, la mise au chômage de plus en plus de Calédoniens, on risque de rentrer dans le dur ces prochaines semaines, craignent Sylvain Nassare et Orlando Muliakaaka, à l’origine de cette plateforme. Notre objectif, c’est donc d’utiliser nos réseaux au mieux pour sensibiliser sur notre situation et faire comprendre à l’international tous les effets en cascade de ces destructions sur la population, notamment dans les quartiers défavorisés."

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