- A.T. | Crée le 23.11.2024 à 08h50 | Mis à jour le 23.11.2024 à 08h50ImprimerMilakulo Tukumuli, président de l’Éveil océanien et Veylma Falaeo, présidente du Congrès. Photo Archives LNCPour aider le pays à sortir de la crise, l’Éveil océanien est vent debout contre l’extension d’un prêt garanti de l’État et plaide en faveur de l’octroi d’une subvention de 100 milliards de francs pour 2025. Une position que le mouvement, très critique envers le gouvernement de Louis Mapou, défendra la semaine prochaine à Paris, aux côtés de ses collègues du comité interinstitutionnel.
Alors que le Rassemblement a convié la presse, vendredi matin, pour exprimer son opposition à la nouvelle extension du prêt garanti par l’État "impossible à rembourser" alors que pays est "surendetté" et pour demander donc des aides sous la forme de subventions, l’Éveil océanien n’a pas non plus tardé à réagir, par voie de communiqué. Un texte qui étrille le gouvernement de Louis Mapou, qui a décidé de se rendre seul à Paris.
Une décision qui va, selon le mouvement, à l’encontre de la "démarche unitaire" qui animait jusque-là le comité interinstitutionnel, grâce auquel, début novembre, le gouvernement et le Congrès avaient "convenu d’une action commune pour porter devant l’État" le plan quinquennal et le travail engagé sur le plan de S2R (sauvegarde, refondation et reconstruction). L’objectif étant de défendre, dans l’Hexagone, les amendements pour obtenir une subvention de 100 milliards de francs d’aide de l’État et transformer les prêts Covid ainsi que ceux liées à la crise actuelle en subventions "afin d’alléger la charge" de la dette calédonienne.
La Nouvelle-Calédonie déjà endettée à 337 %
Malgré ses engagements, l’exécutif de Louis Mapou a préféré "partir seul" le 13 novembre dernier, "sans même en informer le Congrès". "Chacun pourra constater quelle institution se positionne dans une démarche unitaire et laquelle choisit une voie solitaire, convaincue que seule, elle pourra sortir le pays du marasme actuel", fustige l’Éveil océanien, vent debout contre l’annonce, depuis Paris, du gouvernement de l’extension d’un prêt garanti par l’État pouvant aller jusqu’à 120 milliards en 2025.
"Comment le gouvernement peut-il négocier un emprunt sans habilitation du Congrès et présenter un plan de réformes qui n’a pas non plus été adopté par ce dernier ?" s’interroge le mouvement de Milakulo Tukumuli, qui juge bon de rappeler que le taux d’endettement du Caillou est actuellement de 337 %, soit 132 milliards de francs répartis comme suit : 48 milliards pour la Covid ; 56 milliards pour la crise liée aux exactions et 27 milliards pour d'autres emprunts.
Une "pression fiscale" et des réformes devenues "insupportables"
L’Éveil océanien se prononce également contre "l’augmentation de la pression fiscale", dont projet de réforme de la TGC qui doit de nouveau être examiné au Congrès, le 11 décembre prochain. "Le modus operandi “argent contre réformes” est insupportable, contre-productif et n’a que trop duré", s’agace le mouvement.
Dans ce contexte, l’Éveil océanien précise poursuivre les travaux menés dans le cadre du comité interinstitutionnel en se rendant, la semaine prochaine, avec d’autres chefs de groupes du Congrès, à Paris "pour plaider en faveur" d’une subvention de 100 milliards pour l’année 2025, et non d’un emprunt.
"La stabilité financière est essentielle pour élaborer un véritable plan de réformes raisonnables et, surtout, pour rétablir les conditions favorables d’un dialogue apaisé sur l’avenir institutionnel. Ce dialogue doit impérativement se dérouler en dehors de la pression d’une crise sociale dans une situation économique sinistrée, car il existe un chemin, il est étroit mais il est là et nous devons collectivement le préserver, et cela, quoi qu’il en coûte", conclut le mouvement.
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