"Il faut que chacun admette désormais que la loi constitutionnelle et le calendrier qui lui est adossé sont bel et bien caducs", affirme, dans un communiqué publié ce mercredi, le Parti de libération kanak (Palika), qui y voit la conséquence de la déroute de la majorité aux élections européennes et de la dissolution de l’Assemblée nationale. Ainsi, "il convient se sortir de cette phase et de libérer les voies de circulation pour l’acheminement des biens et des services à l’ensemble des Calédoniens, et notamment les plus vulnérables".

Ce "revers" aux européennes représente "une sanction contre le mode de gouvernance" d’Emmanuel Macron, juge le Palika, qui espère désormais que les évènements des dernières semaines permettent au gouvernement français de renouer, "en toute impartialité, avec la méthode qui a présidé à la signature et au suivi des Accords de Matignon/Oudinot comme de Nouméa".

La pleine souveraineté, "une garantie de stabilité"

Le bureau politique du Palika propose ainsi de mettre à profit le temps offert par la fin du projet de loi constitutionnelle pour "traiter la question de la citoyenneté calédonienne et ainsi finaliser le projet politique global". Un accord dans lequel le parti veut inscrire l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté, "une garantie de la stabilité" du pays. "Il convient de trouver un consensus sur les modalités de cette accession", souligne toutefois le parti.

"Plus que jamais, nous devons tous convenir que l’heure doit être à la reconstruction de la paix et du lien social." Dans cette optique, le Palika demande aux responsables "présents sur les points de mobilisation" de lever les barrages et les blocages et lance un appel aux autorités politiques, coutumières et administratives ainsi qu’aux familles pour "créer les conditions d’apaisement et de dialogue".