- Anthony Tejero | Crée le 03.07.2024 à 18h28 | Mis à jour le 03.07.2024 à 18h46ImprimerVeylma Falaleo, Olivier Capecchi (candidats dans la première circonscription), Patrick Robelin et Milakulo Tukumuli (candidats dans la seconde circonscription) ont convié la presse pour analyser les résultats du premier tour et remercient leurs électeurs. Photo Anthony TejeroAlors que l’Eveil océanien a confirmé sa place de "troisième voix centrale" dans l’échiquier politique calédonien à l’issue du premier tour des élections législatives, ses chefs de file ne veulent donner aucune consigne de vote pour les candidats encore en lice, jugés "extrêmes" tant dans le camp indépendantiste que loyaliste. Explications.
Arrivé devant Calédonie ensemble avec 11 637 voix*, l’Éveil océanien a confirmé lors du premier tour des élections législatives son statut de "troisième voix" dans le paysage politique qui "s’enracine durablement" et qui prouve que cette vision "médiane et centrale porte", en convainquant de plus en plus de Calédoniens au fil des scrutins. À titre de comparaison, le mouvement avait réuni quasiment deux fois moins de suffrages lors des précédentes élections provinciales, en 2019.
Autant dire que la consigne de vote de ce parti pourrait peser lourd dans la balance afin de faire basculer les quatre candidats encore en lice vers la victoire dimanche.
"Les clivages se renforcent"
Sauf que Nicolas Metzdorf et Alcide Ponga, côté loyalistes, et Omayra Naisseline et Emmanuel Tjibaou, côté indépendantistes, représentent des "extrêmes" dans lesquels le parti ne se reconnaît pas et qui ne reflètent pas du tout la vision de ses membres. "Les clivages se renforcent et on assiste toujours au même enfermement autour du Oui-Non (à l’indépendance) au lieu de s’intéresser aux questions et aux projets de société", regrette Pétélo Sao.
C’est pourquoi après avoir rencontré ses militants, l’Éveil océanien a décidé de ne donner aucune consigne en leur demandant de voter "en leur âme et conscience pour un retour de la paix". Et ce, en fonction des enjeux que le parti assure avoir bien expliqués à ses sympathisants.
"Nous avons éduqué politiquement nos militants de sorte qu’ils puissent faire leur propre choix et soient capitaines de leur destin", affirme le candidat dans la seconde circonscription Milakulo Tukumuli, qui avertit que le résultat du 7 juillet (tant au niveau calédonien que national) "pourrait nous emmener encore plus loin dans notre pays qui brûle."
Partenariat programmé avec la France
Quant à un rapprochement de l’Éveil océanien avec d’autres mouvements "centraux", dont Calédonie ensemble ? Cette éventualité n’est clairement pas à l’ordre du jour, balayée d’un revers de manche par Milakulo Tukumuli, qui ne comprend pas la stratégie de ces adversaires.
"Il n’y a pas de majorité de projets (avec Calédonie ensemble). Dans notre parti, nous parlons d’un partenariat (avec la France) programmé qui permet de sortir de manière intelligente du processus de décolonisation. Nous sommes clairs sur ce sujet et c’est peut-être la raison pour laquelle de plus en plus de gens votent pour l’Éveil océanien, conclut son chef de file qui le répète : Nous sommes persuadés que c’est cette troisième voix qu’il faudra porter pour trouver un juste milieu entre le bloc de la France pour toujours et le bloc de l’indépendance dès demain."
Note
*(contre 9 737 pour le parti non-indépendantiste de Calédonie ensemble)
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