fbpx
    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 20.01.2025 à 17h43 | Mis à jour le 20.01.2025 à 17h45
    Imprimer
    Crystèle Marie et Muneiko Haocas, respectivement membre et présidente du MNIS ont organisé une conférence de presse, ce lundi 20 janvier à Rivière-Salée. . Photo Anthony Tejero
    Le Mouvement nationaliste indépendantiste souverainiste fustige les récentes mesures de la province Sud, qui durcissent drastiquement les conditions d’attribution des bourses et les inscriptions dans les écoles publiques, dénonçant des décisions qui "font le tri au sein de la population en s’attaquant aux plus défavorisés". Le parti propose d’accompagner juridiquement les familles concernées "pour faire valoir leur droit".

    "Nous faisons face à des mesures provinciales prises pour faire un tri au sein de la population, en attaquant les gens plus défavorisés, sous prétexte de faire des économies." Sous le faré de la cité Riverstar, au cœur de Rivière-Salée, Muneiko Haocas, présidente du MNIS (Mouvement nationaliste indépendantiste souverainiste) n’y va pas par quatre chemins pour fustiger les récentes décisions de la province Sud.

    Sur le volet social, la Maison bleue a nettement durci les conditions d’accès aux aides, imposant notamment une durée de résidence d’au moins dix ans sur son territoire pour toute nouvelle demande de bourses. Sans oublier un refus des attestations d’hébergement comme justificatif (pour les personnes logées chez des tiers) afin d’inscrire son enfant dans une école publique, ce qui plonge de nombreuses familles dans l’inquiétude. Une politique à la fois "discriminatoire" et "illégale", dénonce le MNIS.

    "Ces mesures s’attaquent à une seule partie de la population"

    Au sujet du refus de la Maison bleue de prendre en compte les attestations d’hébergement, le mouvement estime que c’est au haut-commissariat, et à son service du contrôle de la légalité, de s’emparer de cette question. "Pourquoi ce document ne serait-il pas recevable en province Sud, alors qu’il l’est à Paris et à Cayenne ? interpelle Muneiko Haocas, pour qui ces décisions sont avant tout d’ordre "politique". "Ces mesures s’attaquent à une seule partie de la population : celle des quartiers populaires. Il n’y a que là où on a des attestations d’hébergement, parce que nous vivons chez nos papas, chez nos mamans, nos tontons, etc. On y est hébergés pour pouvoir venir étudier ici. Ce sont donc les Océaniens qui sont ciblés depuis les exactions et l’insurrection du 13 mai. La province Sud flèche clairement des budgets pour une partie de la population, au détriment de l’autre, où se trouvent les plus démunis et défavorisés. C’est complètement assumé, mais l’heure est grave et il est important de se lever pour nos droits. Il en va de la justice sociale et de la dignité humaine."


    Certains riverains de Riverstar "endettés" actuellement ont notamment exprimé leurs craintes de ne plus pouvoir payer la cantine des enfants, au risque de ne plus les scolariser. Photo Anthony Tejero

    C’est pourquoi, ces dernières semaines, le MNIS a décidé d’accompagner juridiquement plusieurs familles concernées (y compris par la suspension de l’aide médicale) afin de porter leur dossier devant le tribunal. Dans certains cas, la justice a d’ailleurs déjà tranché en leur faveur assure le parti, qui compte bien impulser une prise de conscience parmi ses sympathisants.

    Actions en justice et respect du droit

    "Face à l’aspect discriminatoire de certaines mesures et face à l’injustice sociale, il est important de donner les moyens de se défendre à la population, en particulier chez les Océaniens et les kanak, car nous ne sommes pas encore très judiciarisés, poursuit Muneiko Haocas, qui tient à interpeller également les élus "de tous bords et au plus haut niveau" de ces décisions provinciales. Après le 13 mai, des enfants ont été envoyés dans le Nord et sur les îles, car c’était plus serein et souvent plus simple afin de poursuivre leur scolarité. Mais aujourd’hui, ces familles sont revenues car c’est ici (à Nouméa et dans l’agglomération) qu’elles vivent. On ne peut pas refuser des enfants dans une école publique, pour telle ou telle raison de date limite ou d’organisation. La province Sud doit tenir compte de cette actualité. L’instruction des enfants est un droit fondamental constitutionnalisé et même garanti par le code de l’éducation."

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS