- AFP | Crée le 26.02.2025 à 07h35 | Mis à jour le 26.02.2025 à 07h37ImprimerManuel Valls s’est rendu au lycée polyvalent Michel-Rocard de Pouembout, mardi 25 février. Photo CaledoniaLe ministre des Outre-mer Manuel Valls a plaidé mardi, lors d’un déplacement dans le Nord, pour la paix et le "vivre-ensemble" à la veille de négociations décisives sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, auxquelles les indépendantistes ont confirmé leur participation.
"Il y a dans ce territoire une histoire difficile, un peuple premier pour qui j’ai le plus profond respect et des gens qui sont arrivés après. Mais il faut que nous soyons capables pour vous, les jeunes, de retrouver le chemin de la paix et du vivre-ensemble", a déclaré Manuel Valls aux élèves du lycée Michel-Rocard de Pouembout, qui accueille des jeunes de tout le territoire dans ses filières agricoles. Pour son quatrième jour de déplacement en Nouvelle-Calédonie, le ministre des Outre-mer s’est rendu dans le Nord, mardi 25 février.
Le "vivre-ensemble", notion inscrite dans les accords de Matignon (1988) et Nouméa (1998) qui ont ramené la paix en Nouvelle-Calédonie après la période de quasi-guerre civile du milieu des années 80, a été mis à mal par les violences de mai 2024 qui ont ravivé des tensions ethniques. Mais il a mieux résisté en Brousse. À Koumac, Manuel Valls a échangé avec le maire, Wilfrid Weiss. "Avec les responsables coutumiers kanak, on travaille main dans la main. Je ne sais même pas s’ils sont indépendantistes, je ne leur ai jamais demandé", a affirmé à l’AFP l’édile, qui appelle à un accord pour "retrouver le chemin de la paix".
"Sens des symboles"
Le ministre des Outre-mer a ensuite rendu hommage à Jean-Marie Tjibaou, figure du mouvement indépendantiste assassiné en 1989, en déposant une gerbe sur sa tombe à Tiendanite, à Hienghène. "Je crois au sens des symboles et de l’histoire. À l’époque, chacun avait pris conscience que le sang avait coulé et que l’on ne pouvait pas continuer", a-t-il déclaré, s’inscrivant dans les pas de Michel Rocard et Lionel Jospin, signataires respectifs des accords de Matignon et Nouméa.
"Le sang a coulé à nouveau. Ce que j’espère, c’est remettre tout le monde autour de la table", a ajouté le ministre, arrivé samedi en Nouvelle-Calédonie. Des discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie doivent démarrer ce mercredi. Mardi soir, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a levé le doute sur sa participation. "Nous serons présents à la table des discussions", a confirmé à l’AFP le député Emmanuel Tjibaou, qui mènera la délégation indépendantiste.
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