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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 24.10.2024 à 14h14 | Mis à jour le 24.10.2024 à 14h14
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    Elizabeth Rivière, présidente de la CMA, a dévoilé officiellement cette nouvelle plateforme, à la presse, ce jeudi 24 octobre. Photo Anthony Tejero
    Répar’acteurs, c’est le nom du nouvel annuaire en ligne qui référence les professionnels de la réparation en Nouvelle-Calédonie. Une initiative de la Chambre de métiers et de l’artisanat qui vise à réduire les déchets pour consommer plus durablement tout en encourageant le développement de cette filière d’avenir.

    Qu’est-ce que cette plateforme ?

    Alors que le concept existe depuis plusieurs années dans l’Hexagone, l’antenne calédonienne de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) lance à son tour la plateforme en ligne Répar’acteurs. Cet annuaire en ligne répertorie l’ensemble des professionnels de la réparation les plus proches de chez soi et adhérant à ce label, censé garantir un service de qualité. Une carte interactive est ainsi proposée sur laquelle s’affiche l’ensemble des informations pratiques de chaque société référencée. Multimédia, électroménager, téléphonie, informatique, instruments de musique, outils de jardinage, articles de sport, vélos… Les domaines d’intervention sont variés. "Il s’agit d’une cartographie des professionnels qui réparent essentiellement les objets et les équipements des particuliers", résume Norman Nétéa, chargé de projet en environnement à la CMA.

    Combien de réparateurs sont-ils répertoriés ?

    Pour l’instant, 40 professionnels de la réparation basés sur la Grande Terre ont adhéré au label, mais de nombreux autres pourraient leur emboîter le pas puisqu’ils seraient près de 200 à exercer ce métier sur le Caillou.

    Quels sont les objectifs de cette plateforme ?

    Cet annuaire en ligne vise déjà à inciter les Calédoniens à consommer plus durablement, en les invitant à réparer plutôt que de jeter et générer des déchets, qui ne sont pas toujours recyclés.

    Au-delà des bénéfices pour l’environnement, la CMA entend encourager le développement de l’économie circulaire qui présente bien des vertus à en croire sa présidente : "La réparation est un domaine qui permet de créer de l’activité au plus près de chez soi, et donc pas uniquement dans Nouméa et son agglomération, tant il y a des besoins partout. Cela contribue à la diversification de l’économie en Nouvelle-Calédonie tout en maintenant les capitaux sur place car lorsqu’on achète du neuf, une partie de cet argent ressort du territoire pour revenir aux fabricants extérieurs, analyse Élizabeth Rivière, qui "lance un appel aux Calédoniens" touchés par la crise. Aujourd’hui, beaucoup de personnes se retrouvent au chômage malgré elles. L’artisanat, à travers la filière de la réparation, peut être une nouvelle porte qui s’ouvre vers leur reconversion. Sans oublier qu’à l’heure où le pouvoir d’achat des Calédoniens est en baisse, se tourner vers la réparation permet de faire des économies."


    Certains réparateurs, ainsi que les représentants de la province Sud et Nord et de l’Ademe, qui soutiennent l’initiative, ont participé à la présentation de la plateforme. Photo DR

    Bientôt une prime pour inciter à faire réparer ses équipements ?

    Alors que le plan S2R (de sauvegarde, de reconstruction et de refondation) du gouvernement est lancé, la présidente de la CMA plaide pour qu’y soit inscrite l’instauration d’un "bonus réparation". "Ce dispositif existe déjà dans l’Hexagone. Il s’agirait d’une prime qu’on verserait aux Calédoniens pour les inciter à se tourner davantage vers la réparation, avec pour effet également, d’aider les professionnels du secteur, explique Élizabeth Rivière qui l’assure : je ferai tout pour pousser cette demande afin qu’elle aboutisse."

    Une activité encore centrée en ville

    Parmi les 40 professionnels référencés par la plateforme, 93 % se situent en province Sud, essentiellement dans le Grand Nouméa. Les 7 % restants sont implantés en province Nord. C’est le cas de Fabienne Taofifenua, qui a lancé Tool’info, son atelier de réparation multimédia et téléphonie au village de Poindimié, en 2021.

    Une expérience que l’entrepreneuse ne regrette pas tant les besoins sont importants en Brousse. "Avant que je commence, personne ne proposait ce service sur la côte Est. Du coup, les gens ont de plus en plus le réflexe de venir, parce que je propose des prix avantageux, mais aussi parce que souvent, les gens sont attachés à leurs objets."

    Signe que la formule porte ses fruits, Fabienne Taofifenua ouvrira prochainement une succursale de sa société à Pouembout et compte agrandir ses locaux à Poindimié.

    Note

    Le lancement officiel de la plateforme déjà consultable est programmé au lundi 28 octobre.

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