- Ph.F. | Crée le 27.04.2018 à 04h25 | Mis à jour le 17.10.2018 à 14h19ImprimerLe 24 avril 2015, une marche bleu blanc rouge avait été organisée lors de la visite du président de l’Assemblée nationale. Il s’agissait alors de réclamer l’inscription d’office des natifs, au même titre que les personnes de statut coutumier. Photo : Julien CinierPOLITIQUE. Plusieurs mouvements classés à droite organisent une marche bleu blanc rouge lors de la venue d’Emmanuel Macron. Ils n’entendent pas protester, mais manifester leur intention de rester français.
Républicains calédoniens, Mouvement populaire calédonien, Union populaire républicaine, plusieurs partis de droite et anti-indépendantistes se sont regroupés pour appeler leurs sympathisants à participer vendredi 4 mai à une marche bleu blanc rouge. La manifestation doit avoir lieu entre 11 h 30 et 13 h 30, pendant la visite du président de la République.
« Cette marche a vocation à accueillir tous ceux qui souhaitent voir la Nouvelle-Calédonie rester au sein de la République française » lance Sonia Backès, présidente des Républicains calédoniens. « Il ne s’agit pas de protester contre quoi que ce soit. Il s’agit de profiter de la venue d’Emmanuel Macron, et avec lui de nombreux journalistes métropolitains, pour dire notre attachement à la République française. »
Dynamique
« Ce que nous voulons, c’est créer une dynamique avec les partisans du maintien dans la France » annonce Gil Brial, vice-président du MPC. « Nous voulons faire savoir au président et aux journalistes des grands médias nationaux qu’à 18 000 kilomètres de la Métropole, il y a une petite île dont la majorité des habitants veut rester française. Nous avons tous des raisons différentes de vouloir rester dans la communauté française. Ce sera l’occasion pour les uns et les autres de s’exprimer. » « Beaucoup de gens peuvent se dire que ça ne sert pas à grand-chose d’aller marcher puisqu’en novembre il y aura le référendum » prévient Harold Martin. « Mais il faut bien voir qu’Emmanuel Macron a besoin de bien comprendre les rapports de force. En Calédonie, les cartes sont rebattues puisqu’à côté des indépendantistes, il y a des nationalistes qui peuvent donner à penser qu’il existe une majorité en faveur de l’indépendance. Il est donc important d’envoyer un message fort au président. »
Simon Loueckhote estime lui aussi que la visite présidentielle est un rendez-vous à ne pas manquer pour ceux qui militent en faveur du maintien dans la France. Enfin, plusieurs personnes adhérentes à ces formations ont fait valoir qu’une marche serait l’occasion pour tous ceux qui n’auront pas le droit de voter lors du référendum, de faire connaître leur préférence.
Les marcheurs sont invités à se réunir à 11 h 30 près du monument américain, près de la Baie de la Moselle. Le cortège ira ensuite en direction du haut-commissariat et reviendra vers 13 h 15 à son point de départ. Les organisateurs souhaitent des vêtements en bleu, en blanc ou en rouge, ou avec les trois couleurs.
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