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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 22.10.2024 à 05h00 | Mis à jour le 22.10.2024 à 05h00
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    La maîtrise des dépenses et la "viabilisation" du système de santé calédonien font partie des grands objectifs stratégiques du plan S2R développé par le gouvernement. Photo Archives LNC
    Menacé, le système de santé et de protection sociale calédonien est une des priorités du plan de sauvegarde, de reconstruction et de refondation porté par le gouvernement. Gel des dépenses, taux unique de cotisations, partenariat public-privé… Le point sur les solutions identifiées par l’exécutif, dans ce deuxième volet de notre série consacrée aux grandes orientations du plan.

    Maîtrise de dépenses et rendement

    Les premières mesures listées dans le plan de sauvegarde, de reconstruction et de refondation (S2R) laissent peu de place au doute : une cure d’austérité attend le système de santé calédonien dans les années à venir. Cette réduction de dépenses prendra effet rapidement, avec une fixation du taux de l’Objectif calédonien d’évolution des dépenses d’assurance maladie (Oceam) bloqué à 0 % jusqu’en 2026. Le gouvernement propose également de favoriser le partenariat public-privé, en organisant des ponts entre la clinique et le Médipôle. Un test doit être mené sur la filière gynéco-obstétrique et l’oncologie. Objectif : rationaliser les ressources et les moyens.

    Autre mesure envisagée : la numérisation de la santé. Feuille de soins électronique, dossier pharmaceutique, développement des outils numériques sont autant de pistes évoquées dans le plan S2R. Enfin, un ticket modérateur (la partie des dépenses prise en charge par le malade) de 10 % sur le "petit risque" devrait également être instauré.

    Un taux unique de cotisations et une couverture universelle

    Outre la réduction des dépenses, le plan S2R vise à un meilleur financement du système de santé, et particulièrement du Ruamm, très déficitaire. Ainsi, il est prévu le passage à un taux unique de cotisations sociales, ce qui devrait permettre de les diminuer pour les plus faibles revenus, au profit de la Contribution calédonienne de solidarité (CCS), qui elle sera augmentée avec une assiette plus large. "L’équilibre de cette mesure réside dans le fait de diminuer le coût du travail, d’apporter du pouvoir d’achat aux salariés, tout en augmentant à courte échéance les recettes du Ruamm", justifie le gouvernement.

    Par ailleurs, le plan a pour ambition de créer une "couverture sanitaire universelle" réunissant le Ruamm et les trois aides médicales actuelles pour appliquer "une uniformité dans la prise en charge" des patients calédoniens, ainsi qu’une unité "de la gestion de la facturation" et une "mutualisation des moyens".

    Une gouvernance révisée

    Un mot revient régulièrement dans le volet "santé" du plan S2R : "efficience". Les mesures identifiées doivent notamment permettre, à terme, de garantir un rendement. Cela passera, selon l’exécutif, par une révision du mode de gouvernance. La création d’une "Autorité de régulation de la santé" est ainsi suggérée. Elle exercera des "missions de régulation pour mettre en adéquation la politique de santé avec son financement et l’offre de soins". Autre entité imaginée : un "Observatoire de la santé", afin de permettre un "pilotage de la santé à partir des données et indicateurs de performance" et identifier des "problématiques de santé émergentes".

    Rationaliser l’offre de soins

    La refondation du système de santé impliquera une "rationalisation de l’offre de soins". Un terme vague qui implique, dans le cadre du plan S2R, la "refonte de la carte sanitaire", la mise en place de maisons de santé, la création du statut d’auxiliaire de santé communautaire ou encore le développement de la télémédecine. Autant de mesures censées favoriser un meilleur maillage du territoire.

    Il est également proposé une mutualisation de certaines directions et la création de la Classification des actes médicaux, une nomenclature utilisée dans l’Hexagone pour faire correspondre des gestes médicaux pratiqués à un tarif fixe.

    Retraite et aide au logement

    Le gouvernement veut se replacer "au centre de la gouvernance" de l’aide au logement, gérée aujourd’hui par le Fonds social pour l’habitat pour le compte de l’exécutif. Ce dernier compte également "actualiser le barème et les conditions d’attribution et de versement" de l’aide au logement. Quant aux retraites, le plan prévoit un rapprochement progressif des régimes public et privé et le développement d’une "mixité du régime" : par répartition (comme c’est le cas actuellement) en plus de l’introduction d’une part de capitalisation.

    Renforcer la politique de la famille

    Dernier grand ''objectif stratégique" du plan pour réformer le système de santé et de protection sociale, le renforcement de la politique de la famille se traduira par un soutien aux structures d’accueil des personnes victimes de violences intrafamiliales, la prise en charge de la formation d’accompagnateurs de vie et la création d’une aide aux frais de garde financée par le régime des prestations familiales.

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