"Nous sommes déjà en procédure de sauvegarde et il y a de grandes probabilités que le tribunal administratif nous place en cessation de paiements et en liquidation. On a aucun espoir de sortir la clinique de ce bourbier. On est à bout de souffle", avait lancé comme un cri d’alarme, Jean-Jacques Magnin, le président de la clinique Kuindo-Magnin, lors de la visite de la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, le samedi 25 mai alors que la route d’accès à l’établissement de santé de Nouville venait d’être libérée.

Cette fois, ce sont les représentants du personnel de la clinique qui appellent à l’aide "pour pérenniser une institution devenue rapidement vitale pour les Calédoniens".

Appel à l'union

"Nous sommes restés ouvert dès le premier jour du conflit en soignant 596 malades et pratiquant 359 opérations", indiquent les représentants du personnel qui, en plus de leur travail quotidien au sein de la clinique, sont également venus en aide à l’U2NC et l’ATIR, pour héberger notamment des patients dialysés, mais aussi au foyer Paul Reznik dont les résidents polyhandicapés étaient gênés par les fumées toxiques des incendies environnants.

"Dans une Nouvelle-Calédonie à genoux, nous agonisons dans l’indifférence, s’insurge le personnel de la clinique. Notre trésorerie est exsangue. Et nous sommes fatigués de lutter seuls. Nous sommes éreintés de chercher chaque mois les ressources pour maintenir notre outil de travail."

Enfin, les représentants du personnel appelle "solennellement tous les salariés, médecins libéraux, prestataires, laboratoire, centre de radiologie, de dialyse, ambulanciers et tous nos fournisseurs à se joindre à nous, pour exiger, au plus vite, une solution pérenne, indispensable pour éviter que la clinique Kuindo-Magnin ne ferme ses portes".