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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 30.09.2024 à 09h30 | Mis à jour le 30.09.2024 à 09h30
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    Aloisio Sako (à droite) a dénoncé, dans un communiqué publié dimanche soir, "l’ultimatum" posé par l’État pour déloger les derniers jeunes retranchés à Saint-Louis. Photo Baptiste Gouret
    Après une rencontre avec des représentants de l'Etat, samedi, le Front dénonce un ultimatum posé aux coutumiers et aux jeunes encore retranchés dans la tribu, fixé à ce lundi 30 septembre avant une intervention armée. Le FLNKS considère que cela "pourrait compromettre toutes les démarches entreprises pour la désescalade".

    Au lendemain des funérailles de Samuel Moekia et Johan Kaidine, deux habitants de Saint-Louis tués par les forces de l’ordre le 19 septembre, le FLNKS partage son inquiétude d’un nouveau drame au sein de la tribu. Après avoir rencontré des représentants de l’État au haut-commissariat samedi 28 septembre, les responsables du FLNKS dénoncent, dans un communiqué diffusé dimanche 29 septembre, "l’ultimatum posé par l’État à la jeunesse, aux coutumiers et à la population pour une intervention armée ce lundi 30 septembre à Saint-Louis" et qui "pourrait compromettre toutes les démarches entreprises pour la désescalade". Contacté, le haut-commissariat n’a rien confirmé et a annoncé qu’il ne ferait aucun commentaire sur le sujet.

    "Continuer le travail de médiation"

    "Continuer d’abattre des jeunes ne va rien régler. La répression ne permettra jamais de ramener notre pays à la paix qu’elle connaissait", juge le FLNKS, qui demande à l’État de ne "plus continuer à jeter de l’huile sur le feu" et de laisser "le temps aux coutumiers de continuer le travail de médiation avec les jeunes". "Le cas de Saint Louis est particulier et les autorités compétentes doivent disposer d’un temps supplémentaire pour que les choses se déroulent sans une énième effusion de sang", peut-on lire dans le communiqué signé par Aloisio Sako, président du Rassemblement démocratique océanien, à l’animation du bureau politique du FLNKS.

    Dans un communiqué également publié dimanche, la grande chefferie "Négrah" de Müraré, qui comprend Saint-Louis, dénonce quant à elle une "gestion quasi militaire" de la tribu par l’État ces derniers mois. Une situation qui fait penser à "une zone de guerre", regrettent Adolphe Moyatea, grand chef Négrah, et Athanase Tein, président du conseil des clans de la grande chefferie, signataires du communiqué.

    Une asymétrie "choquante" et "inacceptable"

    Le dispositif de forces de l’ordre autour de la tribu "pour l’interpellation d’une dizaine d’individus armés de fusils de chasse, nous laisse perplexe". "L’asymétrie entre les moyens employés et le but poursuivi est choquante et devient inacceptable lorsqu’elle entraine la mort de trois jeunes."

    La grande chefferie en profite pour tacler les dirigeants indépendantistes, d’ordinaire si prompts "à solliciter la mobilisation sur le terrain de la jeunesse de Saint-Louis afin de forcer l’issue d’une décision politique ou institutionnelle" et dont le silence sur la situation actuelle de la tribu rappelle "de biens sombres souvenirs". "Nous refusons que la jeunesse de Saint-Louis devienne l’agneau sacrificiel sur l’autel des futurs statuts de la Nouvelle-Calédonie post-accord de Nouméa."

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