b80dd65889456cc0da01ddv_00124118.jpg

Hugo Koch, Morgan Dufour, Hugo Denis et Guillaume Castagne ont toutes les chances de ramener la médaille d’or. Photo DR

Les Cagous décolleront le 18 novembre pour les îles Salomon pour y disputer les XVIIes Jeux du Pacifique, à Honiara, sur un parcours compact avec onze greens seulement mais dix-huit départs. Julien Foret, le coach de la sélection masculine, qui avait ramené en 1999 de Guam la première médaille d’or par équipe de l’histoire du golf calédonien, fait le point avec notre partenaire Eric Bruyère.

Il y aura sûrement des embouteillages et quelques accrochages sur l’Honiara Golf Club lors des quatre tours que comptera la compétition. Pour cette XVII^e édition des Jeux du Pacifique qui se disputeront aux Salomon du 19 novembre au 2 décembre, huit golfeurs de la délégation calédonienne feront partie des 285 sportifs, dans 19 disciplines, emmenés par le Comité territorial olympique et sportif.

"Il va falloir être patient"

Et si la tâche semble relativement aisée tant le golf calédonien domine depuis quelques années la discipline en Océanie (hors Australie et Nouvelle-Zélande), il semble que cette année des cartes ont été rebattues. La faute à un parcours quelque peu extravagant, construit sur un ancien aérodrome, qui ne compte que onze greens pour dix-huit trous (les départs se feront en shotgun – tous en même temps à des trous différents -, le matin et en début d’après-midi).

Les coaches des sélections masculine et féminine, Julien Foret et Emilie Piquot, ont joué respectivement vingt ans et cinq ans sur les circuits européens. Photo DR

"Il va falloir être patient et vigilant, explique le coach des garçons Julien Foret, ce parcours est vraiment spécial et très petit. Les pars 3 mesurent entre 130 et 160 m, tous les pars 5 sont atteignables en 2, autour de 450 m, et trois ou quatre pars 4 peuvent être touchés en 1." Quant à la qualité des greens, le coach en sourit : "Ils y ont fait des travaux il y a deux mois, je ne pense pas que la qualité soit là".

Les autres favoris : Papouasie, Tahiti et Fidji

Alors, avec les forces en présence, quelles sont les chances des Cagous de remporter les médailles d’or ? "On y croit fortement, surtout pour les garçons, nos quatre sélectionnés sont solides dont trois avec beaucoup d’expérience. Pour les filles, nous avons eu des difficultés, nos trois meilleures joueuses ne sont pas disponibles (Ariane Klotz passe pro à la fin de l’année, Emilie Ricaud est en phase d’examens aux USA et Mathilde Guépy est enceinte, NDLR)." Si Priscilla Gracia et Mohéa Mansbendel sont les piliers de la sélection, deux petites nouvelles font leur apparition, Eden Ho, "qui est pleine phase de progression depuis deux ans, et la benjamine, Lola Alibaud, 14 ans (lire ci-dessous), qui se détache des autres jeunes de par ses résultats".

Les jeunes Lola Alibaud (à gauche) et Eden Ho (à droite), ici autour de Lilou Giraud, épauleront les plus expérimentées Priscilla Gracia et Mohéa Mansbendel dans la compétition féminine par équipe. Photo DR

Les autres favoris sont la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tahiti ou Fidji, seule Guam manque à l’appel. Les Calédoniens savent donc à qui ils ont affaire. Le parcours sera le même pour tout le monde, à eux de monter dans le bon wagon s’ils ne veulent pas dérailler.

Lola Alibaud : "Je suis excitée mais en même temps j’ai un peu peur"

Lola Alibaud sera la benjamine de l'équipe de golf féminine pour les Jeux du Pacifique 2023 aux Salomon.

C’est la deuxième fois que tu vas représenter la Nouvelle-Calédonie, après ta médaille d’or par équipe obtenue l’année dernière aux Minijeux à Saipan. Dans quel état d’esprit es-tu ?

Je suis excitée mais en même temps j’ai un peu peur ! Je ne veux pas me louper, je ne veux pas faire perdre mon équipe, mais sinon ça va.

Dans quels autres pays as-tu joué en dehors de la Calédonie bien sûr et des Mariannes du Nord ?

Je suis allée en Australie et en Métropole. C’était très bien, on fait de nouvelles rencontres et on joue sur de nouveaux parcours. Là-bas, les terrains ne ressemblent pas aux nôtres, c’est plus difficile. Cela m’a fait grandir.

Quand as-tu commencé le golf ?

J’avais 6 ans, c’était à Dumbéa, puis j’ai arrêté pendant deux ans avant de recommencer à 9 ans et demi, à Tina.

Tu es en troisième, comment se déroulent tes journées, profites-tu d’horaires aménagés dans une classe Cham ?

Non car je suis des cours avec le Cned. Je travaille tous les matins à la maison puis je vais à Tina les après-midi pour m’entraîner ou pour jouer, j’habite à côté. Je suis à l’école de golf les mercredis et les samedis, mais aussi au CTE (Centre territorial d’entraînement) deux soirs par semaine.

Quels sont tes points faibles et tes points forts ?

Je travaille beaucoup en ce moment avec Julien le chipping, j’ai du mal, mais aussi le putting. Par contre, le drive et mes coups de fer, c’est bien, mais je les travaille aussi.