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  • AFP | Crée le 22.10.2024 à 09h01 | Mis à jour le 22.10.2024 à 09h01
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    La sénatrice australienne Lidia Thorpe, vêtue d’une cape en fourrure, a interpellé lundi à Canberra le roi Charles III sur la colonisation britannique en Australie. Photo Lukas COCH / AFP
    Le roi Charles III a été interpellé lundi par une élue australienne sur l’héritage de la colonisation britannique dans le pays, après avoir appelé à la mobilisation contre le changement climatique devant le Parlement dans la capitale Canberra. Charles, qui a annoncé il y a huit mois être traité pour un cancer, effectue une visite de neuf jours en Australie, pays dont il est chef d’État, et à Samoa, sa plus longue tournée à l’étranger depuis son couronnement en mai 2023.

    "Rendez-nous nos terres, rendez-nous ce que vous nous avez volé !", a lancé la sénatrice aborigène Lidia Thorpe au roi Charles III dans une diatribe d’environ une minute, lundi, à l’issue d’un discours prononcé au Parlement australien. La sénatrice indépendante, revêtue d’une cape en fourrure, a dénoncé ce qu’elle a qualifié de génocide des indigènes australiens à l’époque de la colonisation européenne de l’Australie. L’île Continent a été une colonie britannique pendant plus d’un siècle, au cours duquel des milliers d’Australiens aborigènes ont été tués et des communautés entières déplacées. Le pays a acquis une indépendance de fait en 1901, mais n’est jamais devenu une république à part entière. Le roi Charles reste chef de l’État.

    Le monarque âgé de 75 ans avait auparavant appelé l’Australie, pays étroitement dépendant des industries minières, à faire preuve de leadership sur la lutte contre le changement climatique. "Il est dans notre intérêt à tous d’être de bons gestionnaires du monde", a-t-il déclaré dans son premier discours devant le parlement australien en tant que chef d’État.

    Rôle moteur pour le climat

    "L’ampleur et la férocité" des catastrophes naturelles s’accélèrent en Australie, a souligné Charles, ce qu’il a décrit comme un "signe indubitable du changement climatique". "C’est pourquoi le rôle moteur à l’international de l’Australie dans les initiatives mondiales visant à protéger notre climat et notre biodiversité est d’une importance capitale", a-t-il insisté.

    Charles est connu depuis longtemps pour sa fibre écologique, qui confine parfois à l’excentricité. Il a notamment transformé une Aston Martin DB6 pour qu’elle puisse fonctionner grâce à l’éthanol, fabriqué à partir de restes de fromage et de vin blanc, et a avoué un jour qu’il parlait aux plantes pour les aider à pousser.

    Le souverain avait déposé en début de journée une gerbe à l’imposant Mémorial australien de la guerre dédié aux victimes australiennes des deux guerres mondiales et d’autres conflits. Charles doit aussi visiter un laboratoire de l’agence scientifique publique australienne dédié à l’étude des feux de brousse qui ravagent régulièrement des régions entières du pays. Plus tard, il doit aller admirer les fleurs endémiques au jardin botanique national d’Australie et discutera de l’impact du réchauffement de la planète sur de nombreuses espèces uniques du pays.

    Chloe Pailthorpe et ses enfants se sont rendus à Canberra depuis une petite ville rurale des environs, espérant apercevoir le monarque. "J’écris aux membres de la famille royale depuis que j’ai une dizaine d’années", explique-t-elle. "Mes enfants ont écrit aux membres de la famille royale. Nous adorons ce qu’ils font".

    Moins enthousiastes

    Mais plusieurs Premiers ministres d’États australiens étaient absents à la réception organisée en l’honneur du roi au Parlement, ce qui suggère que le souverain britannique n’a plus l’influence qu’il avait autrefois. Les Australiens, bien que plutôt favorables à la monarchie, sont loin d’être aussi enthousiastes vis-à-vis de la couronne britannique qu’en 2011, lorsque des milliers de personnes avaient afflué pour voir la mère de Charles, la reine Élisabeth II.

    Les membres de la famille royale britannique ont par le passé effectué des séjours de plusieurs semaines en Australie afin d’encourager le soutien à la monarchie, avec force défilés dans des rues bondées de sujets agitant des drapeaux. Mais cette fois-ci, au vu de la santé fragile du roi, le programme a été réduit. Peu d’évènements rassemblant des foules ont été prévus, à l’exception d’un barbecue géant à Sydney et d’un événement à l’opéra de la ville.

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