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  • Charlie Réné / Radio 1 Tahiti | Crée le 22.04.2024 à 15h00 | Mis à jour le 22.04.2024 à 15h33
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    Les représentants du Pacific Games Council (PGC), " propriétaire " des Jeux qui seront organisés à Tahiti en 2027, ont passé trois jours en Polynésie pour faire le point sur la préparation de l’événement. Photo Charlie Réné / Radio 1 Tahiti
    Après trois jours de visite, les représentants du Pacific Games Council (PGC), " propriétaire " des Jeux qui seront organisés à Tahiti en 2027, sont repartis rassurés de Polynésie. Par le travail lancé par le COPF et le comité d’organisation, en pleine structuration, mais aussi par l’engagement du Pays, plus affirmé qu’en début de mandature. En attendant des détails sur le logement, la restauration, les transports ou les sponsors, le PGC a assuré qu’il travaillait pour faire en sorte que Tahiti 2027 reste d’une ampleur " raisonnable " : pas plus de 4 500 athlètes et officiels, contre 5 000 aux Salomon. Le point avec notre partenaire Radio 1 Tahiti.

    " Confiants ", les représentants du Pacific Games Council. Vidhya Lakhan, le président de cet organisme " propriétaire " des Jeux du Pacifique, et son directeur exécutif Andrew Minogue l’avaient déjà dit lors de leur dernière visite en septembre. Mais la Polynésie sortait alors d’une passation de pouvoir gouvernementale qui pouvait laisser encore quelques doutes sur les projets et les orientations de la nouvelle équipe.

    Cette fois, les deux responsables ont de quoi être rassurés. La convention d’organisation a été votée à l’unanimité à l’assemblée quelques jours avant leur arrivée, Tahiti a brillé d’une seconde place aux Jeux du Pacifique des Salomon, réaffirmant ses ambitions pour 2027 et surtout les responsables du Pays ont été semble-t-il plus clairs sur leur engagement.

    Le président du PGC n’a pas pu rencontrer à nouveau la ministre des Sports Nahema Temarii, en déplacement à Paris, mais a beaucoup échangé avec son cabinet, avec la cellule Tuaro Nui, et, plus directement, avec Moetai Brotherson et Tony Géros. " Une organisation de cette ampleur ne peut pas faire sans le soutien du gouvernement, rappelle Vidhya Lakhan. Mais les Jeux sont bien confiés à un membre du PGC, le Comité olympique de Polynésie française, et à un comité d’organisation créé pour l’occasion ".

    La circulation pose question

    Le Comité Tahiti 2027 est effectivement " en marche " depuis deux ans et d’après sa présidente Noelline Parker, il " passe à la vitesse supérieure ". Depuis deux jours, il s’est doté d’un directeur général, l’ancien de l’UPJ Steeve Raoulx, et de cinq chefs de projets agréés et formés lors de compétitions internationales. Des responsables qui doivent désormais rentrer dans " le détail " des plannings, des évènements, du financement, et du " sponsoring ", part essentielle de l’équilibre budgétaire des Jeux.

    Pour Vidhya Lakham, comme pour le président du COPF Louis Provost, les sujets de tensions sont évidents, et communs à toutes les éditions : l’hébergement – qui se fera dans des établissements scolaires et à l’université -, la restauration – " c’est ce dont tous les athlètes se souviennent après des Jeux " – et les transports. Ce dernier point intrigue forcément sur une île de Tahiti congestionnée matin et soir et dans une compétition dont les sites sont éclatés tout autour de la zone urbaine et même au-delà. Mais Louis Provost a la solution : " un bus, deux motards, une sirène, et ça s’écarte ", sourit-il.

    Les infrastructures dès 2026

    Des discussions à venir avec les autorités de l’État donc, mais aussi celles du Pays. Car l’autre point d’interrogation concerne le site de natation de ces Jeux. Le premier dossier d’organisation tablait sur un centre aquatique à Aorai, chiffré à 7 milliards de francs par le nouveau gouvernement qui l’a donc annulé. L’idée est aujourd’hui de dresser un bassin olympique temporaire à côté de la piscine de Tipaerui, pas aux normes de compétition mais qui peut servir de bassin d’échauffement et de récupération. Des premières études de faisabilité ne prenaient pas en compte les tribunes nécessaires au site, elles ont été complétées et l’avis des experts est attendu ces jours-ci.

    Du côté du cabinet de Nahema Temarii, on veut rassurer : le " plan B " – " C ", rétorque-t-on du côté du COPF, où l’annulation du projet de centre aquatique n’est pas digérée – c’est une installation à Mamao. Pas de problème de place, mais une organisation probablement plus onéreuse, puisqu’elle ne pourra s’appuyer sur la piscine existante, et nécessitera deux bassins côte à côte. Qu’importe pour le PGC qui veut tout de même des infrastructures prêtes " en 2026 ", pour pouvoir organiser des évènements tests… Et permettre aux athlètes tahitiens de s’y faire et ainsi conserver l’avantage du domicile.

    Pas plus d’ampleur

    Beaucoup de doutes à lever, donc, et des questions aussi sur le budget réel de l’évènement, qui ne faisait pas partie de la convention ratifiée par l’assemblée. Les 18 milliards de francs évoqués dans l’exposé des motifs de la délibération ne sont là qu’à titre indicatif, et les responsables océaniens " attendent des détails " et des engagements du côté du Pays. Mais à un peu plus de trois ans de l’évènement, le comité Tahiti 2027 veut croire que les choses " avancent très bien ".

    De son côté, le Pacific Games Council a assuré les autorités du Pays et le COPF qu’il ne s’agissait pas de donner toujours plus d’ampleur aux Jeux. " Par le passé, le nombre de disciplines sportives a augmenté, le nombre d’athlètes aussi, et certains pays nous ont dit qu’il devenait difficile pour eux d’organiser ", rappelle Vidhya Lakhan, président depuis 2003.

    4 500 invités, maximum

    Le nombre de disciplines a déjà été baissé – 24 à Tahiti, comme aux Salomon l’année dernière, contre 33 à Samoa en 2007 – mais pas le nombre d’évènements, avec un record de 342 à Honiara, principalement du fait des compétitions féminines qui se sont généralisées. Difficile d’inverser la tendance. Le Council veut donc " faire appliquer sa charte " en limitant les compétitions à 12 jours, sans épreuves avancées ou retardées… Et surtout en " maîtrisant " le nombre d’athlètes et d’officiels. 4 500 maximum à Tahiti, voilà l’objectif, alors que Salomon en avait reçu plus de 5 000. Des " big games " qui ne sont pas forcément synonymes de meilleure expérience : " on veut trouver la bonne taille pour Tahiti ", explique le responsable. Louis Provost acquiesce : " on a jamais voulu des Jeux bling-bling, on veut des jeux dont on se souvient parce qu’il y avait une bonne ambiance et ils étaient bien organisés ". Bref, les Jeux " les plus beaux ", pas les plus gros.

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