politique. Le parti de Basile Citré ne comprend pas pourquoi le LKS n’est pas associé à la préparation du référendum de 2018.

Les oreilles de Manuel Valls doivent siffler. Outre la colère de l’UNI Louis Mapou (lire par ailleurs), le LKS a déploré hier « ne pas avoir de contact avec la mission parlementaire sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie ». Inacceptable pour un parti politique « historique, militant depuis toujours en faveur de l’émancipation du peuple kanak » et représenté « au sein de l’exécutif de la province des îles Loyauté », selon le président Basile Citré, élu au Congrès. « Nous avons une sensibilité politique différente » dessinée au fil du temps par le fondateur et grand chef, feu Nidoïsh Naisseline.

Ce regret s’étend d’ailleurs dans une amertume plus globale. En clair, et le point a été souligné mardi lors d’un bureau politique élargi, le mouvement Libération kanak socialiste considère « qu’il a une légitimité pour être associé aux démarches pour préparer la consultation » prévue en octobre ou novembre prochain. Existe le très réservé « G10 » composé d’une dizaine de personnes représentatives des groupes politiques constitués dans l’hémicycle du boulevard Vauban. Un cercle de travail restreint chargé de réfléchir sur la Calédonie d’après. Toutefois, le LKS pointe un déséquilibre, avec « l’absence de représentants des Îles. Il y a pourtant une particularité, une spécificité, des Loyauté » relève Basile Citré qui voit en outre une déconnexion entre les états-majors politiques et la population, car « les gens des Îles ne sont pas au courant de l’existence du « G10 »».

Ecarté des discussions, selon le parti, le LKS a décidé d’écrire au haut-commissaire, dans le but final d’être associé à la préparation du référendum.