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  • | Crée le 23.06.2020 à 04h30 | Mis à jour le 23.06.2020 à 04h30
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    Cédric Bouchet surveille l’avancée de son bateau depuis son lieu de travail, Navitec. Photo C.G.
    Voile. Faute de pouvoir être sur l’eau avec Michel Quintin, comme prévu initialement, Cédric Bouchet s’est virtuellement lancé dans la Groupama Race, une course de 1 500 kilomètres autour de la Calédonie. Une épreuve qu’il effectue finalement avec sa femme et son fils.

    La voile est une histoire de famille chez les Bouchet. Cédric, le père, 43 ans, participe à de nombreuses courses sur le lagon calédonien chaque année. Laurence, la mère, 44 ans, est membre du Cercle nautique calédonien et gère de main de maître de nombreuses compétitions. Martin, le fils, 11 ans, fait ses gammes en Optimist.

    Dimanche, Cédric Bouchet devait d’ailleurs s’élancer, comme il en a l’habitude, pour trois ou quatre jours de navigation sur les eaux translucides, aux côtés de Michel Quintin, directeur du CTOS et double champion du monde de planche à voile, en 1987 et en 1990. La crise sanitaire l’a contraint à rester à terre. Dès lors, il a décidé en famille de relever le challenge de la Groupama Race virtuelle.


    Un excellent départ

    A 18 heures, connectés sur la plateforme Virtual Regatta, Cédric, Laurence et Martin se sont ainsi élancés aux côtés de 23 000 navigateurs, passionnés de jeu ou simples curieux. « Cela ressemble vraiment à la réalité, le jeu est très bien fait. On se pose les mêmes questions que si on était en régate », assure le père de famille.

    Comment va évoluer la météo ? Quelle route prendre pour aller le plus vite possible ? Quels réglages choisir ? Force est de constater que les trois Calédoniens maîtrisent parfaitement la situation à l’heure actuelle. Hier après-midi, vingt heures après le grand départ, parents et enfant étaient encore aux avant-postes. Cédric à la 107e place mondiale, Martin au 99e rang et Laurence, première Calédonienne au classement, occupait, elle, la 40e place. « Cela ne veut pas dire grand-chose pour l’instant, il faut attendre d’arriver au nord de la Grande Terre, au Grand Passage, pour tirer un premier bilan du classement », glisse Cédric, expérimenté skipper, qui a gagné la Groupama Race à deux reprises, en 2008 et en 2010 (classement en temps réel).


    « Une veille importante »

    En attendant, la première difficulté, le canal de La Havannah, au Sud, a été aisément franchi. « Il fallait être réveillé et surveiller régulièrement son bateau, sinon il y avait un risque de s’échouer lorsque l’on rasait les pointes, explique-t-il alors que le réveil a sonné à « 4 heures » hier matin. « Maintenant, jusqu’au Nord, il n’y a plus trop de dangers et de difficultés. » Malgré tout, ils ont dû choisir une route plus ou moins éloignée des côtes. « C’est exactement pareil sur la course réelle. Entre les îles Loyauté et la Grande Terre, on hésite toujours par où passer », enchaîne-t-il, alors qu’il naviguait, hier après-midi, à une vitesse dépassant les 8 nœuds à l’approche d’Ouvéa. « Maintenant, la tactique, c’est de savoir jusqu’où aller ».

    Sur ses écrans, il garde un œil sur la plateforme ainsi que sur logiciel de routage afin de savoir quel cap prendre. « C’est quasiment obligatoire, sinon tu es obligé de suivre les autres », explique-t-il. Et de poursuivre : « Au final, c’est un peu une drogue. On cherche toujours à regarder, savoir où sont les concurrents... Quand il n’y a pas trop de difficultés, on peut passer quelques heures sans regarder mais il faut quand même avoir une veille importante. » Et, en papa attentionné, chaque nuit, il « surveille » également le bateau de son fils... qui, lui, continue de dormir.

    Claire Gaveau

    claire.gaveau@lnc.nc


    P

    S’il n’avait pas pris le départ de la dernière Groupama Race en 2018, Nicolas Vergé est un habitué de ce tour de Calédonie à la voile alors qu’il compte déjà quatre participations. Cette année, il aurait dû être sur l’eau afin de lutter contre les alizés et les vagues. Une course qu’il fait avec ses frères et des copains d’enfance. « Sur le bateau, il y en a que je connais depuis que j’ai 8 ans. On a commencé par faire de l’Optimist ensemble », raconte-t-il.

    Dès lors, quand il n’a pas pu prendre le départ de la course il y a deux ans, Nicolas Vergé s’est tourné vers le virtuel. « J’avais terminé à la 80e place mondiale et 2e Calédonien », glisse-t-il.

    Depuis, celui qui s’est « très vite pris au jeu » a enchaîné les courses. « J’en effectue en moyenne une chaque mois sur la plateforme Virtual Regatta », détaille-t-il. Une nouvelle passion dans laquelle il s’investit pleinement alors qu’il dépense « entre 20 et 45 euros chaque trimestre » pour ces rendez-vous sportifs.

    Une journée difficile

    Il enchaîne : « Plus tu fais de courses, plus tu obtiens de points en fonction de ton classement. Cela te permet, par exemple, de débloquer certaines voiles pour une prochaine course. »

    Pour performer sur la Groupama Race, Nicolas Vergé, a débloqué un pack à 10 euros. Présent dans le top 10 calédonien à la mi-journée, malgré « un réveil manqué » qui lui a coûté quelques minutes au sud de la Grande Terre, le marin s’est ensuite échoué à Ouvéa. Electricien, il a été pris par son travail. « J’ai l’application sur mon téléphone, je garde souvent un œil dessus pour faire mes réglages mais là, je n’ai pas pu. C’est Cédric qui m’a appelé pour me dire que je m’étais échoué », regrette-t-il. Un coup dur qui l’a fait rétrograder au-delà de la 400e place au classement général alors qu’il visait le top 100 à l’issue de la course. « Là, c’est comme si j’étais à l’Orphelinat et que les premiers étaient à l’îlot Maître, voire au-delà », dit-il. S’il a pu repartir, il espère dorénavant « regagner un peu de temps » une fois passée sur la côte Est. Le top 100, lui, est dorénavant trop loin.

    C.G.

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    23 000 participants

    se sont virtuellement élancés dimanche sur la Groupama Race, annulée cette année à cause de la crise du coronavirus.

    N

    Repères


    Des départs toujours possibles

    Vous avez manqué le départ de la Groupama Race ? Pas de panique, il est toujours possible de s’inscrire sur le site de Virtual Regatta afin de rejoindre la course en cours de route. Vous partirez ainsi, non pas de Nouméa, mais d’un point choisi par les organisateurs.


    Vers cinq jours

    de course ?

    Si le record de l’épreuve est de 2 jours et 2 heures, celui-ci ne sera pas virtuellement battu cette année. En effet, avec les conditions météorologiques actuelles, qui sont basées sur le temps réel et actualisées toutes les quatre heures, les premiers concurrents devraient franchir la ligne au bout de quatre, voire même cinq jours de course. Le verdict devrait donc tomber mercredi ou jeudi.

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