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  • Baptiste Gouret | Crée le 13.11.2023 à 10h55 | Mis à jour le 13.11.2023 à 13h15
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    Depuis plusieurs années, la sécurité civile forme les sapeurs-pompiers du territoire à la maîtrise des feux tactiques pour limiter la propagation des incendies. La formation menée vendredi, à Boulouparis, a conduit à l’incendie de 100 hectares de végétati Image d'illustration/Archives LNC J-A.G-L
    La Direction de la sécurité civile formait des pompiers aux brûlages dirigés et aux feux tactiques, vendredi près de Ouitchambo, à Boulouparis. Surpris par le vent, ils ont perdu la maîtrise du feu, allumé dans le cadre des exercices, menant à l’incendie de plus de 100 hectares de végétation.

    La journée devait permettre aux pompiers de la Sécurité civile d’apprendre des techniques pour limiter la propagation des feux de brousse. Elle s’est achevée par l’intervention d’une trentaine de leurs collègues et d’un hélicoptère bombardier pour maîtriser un incendie qui a eu le temps de ravager 110 hectares de végétation. Vendredi, près de Ouitchambo, à Boulouparis, la Direction de la sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR) organisait une formation aux brûlages dirigés et aux feux tactiques, deux méthodes d’emploi du feu utilisées de façon préventive pour offrir le moins de combustible possible à d’éventuels incendies.

    En début d’après-midi, les pompiers en formation ont perdu la maîtrise des flammes, allumées dans le cadre de l’exercice, dans une zone de végétation éloigné de toute habitation. Très vite, des renforts ont été appelés, avec l’intervention d’une trentaine de pompiers des cinq centres du SIVM Sud et de l’hélicoptère bombardier de la Sécurité civile. Il leur a fallu 24 heures pour maîtriser complètement les flammes.

    "Ça fait partie des risques"

    Comment une formation contre les feux a-t-elle pu mener à un incendie de la sorte ? "On a été surpris par le vent qui s’est rapidement levé", justifie Frédéric Marchi-Leccia, directeur de la Sécurité civile. Les délimitations mises en place pour circonscrire le feu à la parcelle réservée à l’exercice n’ont pas suffi face aux rafales. Il aurait ainsi débordé sur "une cinquantaine d’hectares", les cinquante premiers hectares brûlés faisant partie de l’exercice, relativise le directeur de la DSCGR.

    Il n’empêche : en plein milieu du mois de novembre, alors que la sécheresse s’étend sur le territoire et que le vent se renforce, la période n’était peut-être pas la plus propice à l’organisation d’une formation avec emploi du feu. "On fait venir nos formateurs de l’Hexagone, ils ne peuvent pas venir au mois d’août ici, ils sont trop occupés là-bas, donc oui nous avons pris le risque de mener cette formation à cette période malgré les conditions", assume Frédéric Marchi-Leccia. Il voit, dans cet incident, l’occasion de montrer aux stagiaires "que c’est un exercice compliqué et que ce n’est pas une science exacte, ça fait partie des risques".

    Cette formation aux feux tactiques est menée depuis 2022 par la DSCGR qui souhaite mettre en place une équipe de "brûleurs". L’an dernier, des premiers exercices s’étaient tenus en juillet, également au pied du pic Ouitchambo.

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