Les éleveurs bovins connaissent bien le problème, mais savent-ils réagir correctement en cas d’attaque ? La Chambre d'agriculture et de la pêche (Cap-NC) a été victime d’un acte de braconnage sur sa station d’élevage à Nessadiou, à Bourail, dans le week-end du 7 et 8 septembre. "Une génisse Limousine de 16 mois, issue d’une insémination artificielle, a été abattue" précise la chambre consulaire.

"Nous condamnons fermement cet acte et tenons à réaffirmer notre plein engagement aux côtés de la gendarmerie pour retrouver les responsables de ce crime comme de tous ceux affectant des éleveurs. Des investigations sont en cours, et la Cap-NC vous rappelle l’importance de suivre les bonnes pratiques en cas de braconnage sur votre exploitation", continue la chambre. Sur sa page Facebook, elle liste les bons gestes à adopter : contacter le 17, ne pas toucher à la scène, ne pas manipuler, déplacer, brûler la carcasse.

La Station d’élevage de Nessadiou "est un lieu expérimental et d’expertise pour l’élevage bovin et la reproduction équine. Elle héberge un troupeau de race limousine et l’étalonnerie de Nouvelle-Calédonie." La Chambre d'agriculture et de la pêche y effectue également de la sélection génétique des bovins, développe des méthodes innovantes, améliore les performances techniques des troupeaux ou encore vend des reproducteurs mâles et femelles.

"Les éleveurs attendent une protection de la gendarmerie"

Pour rappel, parmi les trois nouvelles brigades de gendarmerie qui doivent être déployées sur le Caillou d’ici 2027 au plus tard, l’une d’elles sera implantée dans le secteur, à Moindou, où "nous sommes au cœur de la zone la plus marquée par le braconnage. Cette brigade aura donc vocation à lutter contre ces actes sur toute la côte Ouest. Ce sera le propre de cette brigade", avait déclaré aux Nouvelles, le général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie. Les éleveurs attendent une protection de la gendarmerie pour la sécurité de leurs biens, mais aussi de leur personne car être confrontés à des gens qui se promènent armés dans leurs pâturages n’est pas rassurant. Les éleveurs se sont inquiétés de ce pillage et nous l’ont dit. Ceci dit, le braconnage, qui reste à un certain niveau, ne s’accélère pas. Ce qui s’accélère, c’est l’action de la gendarmerie pour lutter contre ces méfaits."