- Baptiste Gouret | Crée le 04.09.2024 à 09h27 | Mis à jour le 04.09.2024 à 09h27ImprimerLe conseil de la grande chefferie de l’île des Pins défend l’engagement du grand chef, Guillaume Keoua Vendegou (chemise bleue, lunettes noires), mis en doute par la province Sud qui a décidé de fermer temporairement ses services sur l’île. Photo DRDans un communiqué, le conseil de la grande chefferie de l’île des Pins évoque son incompréhension concernant la décision de la province Sud de fermer les services provinciaux pendant cinq jours à la suite de l’agression de deux élues. Il rappelle que le grand chef Guillaume Kéoua Vendegou a toujours dénoncé et condamné les violences survenues sur son île.
À compter de jeudi 5 septembre, les services provinciaux vont fermer jusqu’au lundi 9 septembre inclus. Une décision prise par la province Sud pour "sensibiliser la population ainsi que les autorités coutumières à la gravité de la situation" après l’agression, samedi 31 août, de Virginie Ruffenach et Laura Vendegou, deux élues provinciales qui étaient en déplacement à Kunié.
"Rétablir la vérité"
"Nous éprouvons des difficultés à comprendre l’acharnement avec lequel la position de notre honorable Grand-Chef est mise en doute", a réagi le conseil de la grande chefferie de l’île des Pins, dans un communiqué publié ce mercredi 4 septembre. Dans une publication sur les réseaux sociaux, la présidente de la province Sud avait en effet dénoncé les positions de Guillaume Kéoua Vendegou, grand chef de l’île des Pins, considérant que celui-ci cautionnait ces violences.
"Le Grand-Chef Kéoua a d’ores et déjà dénoncé l’ensemble des exactions, agressions et dégradations qui se sont produites sur notre île, notamment à travers un communiqué en date du 19 juillet à la suite de l’incendie de notre église Notre-Dame de l’Assomption", indique le conseil de la grande chefferie, soucieux de "rétablir la vérité".
Depuis cet incendie de l’église de Vao, Guillaume Kéoua Vendegou a par ailleurs "demandé la mise en place d’une surveillance coutumière de l’ensemble des bâtiments présents sur l’île qui pourraient faire l’objet de menace particulière".
"Des comportements déviants"
Le conseil évoque également une étroite collaboration avec la gendarmerie de l’île des Pins. "Malgré cela, des comportements déviants peuvent émerger", comme ceux survenus samedi 31 août, indique le communiqué signé par l’ensemble des chefs et des représentants des tribus de l’île.
Le conseil de la grande chefferie reproche toutefois à la province Sud de ne pas avoir averti les autorités coutumières de la venue des élues ce week-end. Prévenue, la grande chefferie "aurait évidemment tout mis en œuvre pour que cette visite se déroule dans les meilleures conditions possible et aurait même proposé d’accompagner cette visite".
Quant à la décision de fermer temporairement les services provinciaux, la grande chefferie juge cette mesure "disproportionnée". "Cette interruption, même si elle est temporaire, pourrait non seulement creuser davantage les divisions, exacerber les tensions présentes et entraver les efforts de résolution des problèmes que nous nous employons déjà à mettre en oeuvre."
Le conseil de la grande chefferie de l’île des Pins invite Sonia Backès, présidente de la province Sud, à "prendre contact directement avec notre Grand-Chef pour discuter des questions et problèmes concernant l’île des Pins".
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