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  • LNC | Crée le 16.08.2024 à 07h42 | Mis à jour le 16.08.2024 à 07h42
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    De violents affrontements se sont déroulés jeudi matin à Thio entre les forces de l’ordre et des émeutiers. Un homme a perdu la vie, portant à 11 le nombre de personnes décédées depuis le 13 mai 2024. Photo Archives LNC / Anthony Tejero
    Des affrontements entre forces de l’ordre et des émeutiers, à Thio, jeudi 15 août au matin, ont coûté la vie à un homme de 43 ans. Un blessé grave, dont le pronostic vital est toujours engagé est également à déplorer. Ce qui porte à 11 le nombre de morts depuis le 13 mai, début des violences qui agitent le Caillou. Le parquet ouvre trois enquêtes.

    Jeudi 15 août, à 6 heures du matin, lors d’une opération de déblayage de la route provinciale 4 vers la tribu de Saint-Pierre, à Thio, des affrontements entre les forces de l’ordre et des émeutiers éclatent. Les échanges sont violents, des jets de pierre contre grenades lacrymogènes d’abord, puis la situation s’intensifie avec des échanges de coup de feu. Un homme est alors gravement blessé au cou, son pronostic vital est toujours engagé. Une seconde personne, âgée de 43 ans, est quant à elle touchée à la tête par des tirs de gendarmes et décède lors de son transport vers l’hôpital. Un gendarme est également blessé au visage par un jet de projectile.

    Gendarme blessé

    Au vu de la gravité des faits, le parquet ouvre trois enquêtes et le procureur communique. La première enquête concerne le gendarme blessé au visage lors de la première action de déblayage de la RP4, à 6 heures du matin, pour retirer un engin de chantier placé au milieu de la voie. Les gendarmes se trouvent face à une vingtaine d’individus et rencontrent "une forte adversité en subissant des projections d’objets, notamment de pierres. Un gendarme était blessé au visage par un projectile. Pour ces faits, il était procédé à l’interpellation d’un individu, et à son placement en garde à vue Pour cette première enquête diligentée par la brigade de La Foa du chef de violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique. Les investigations sont en cours. Un examen médical a été requis concernant le préjudice corporel du gendarme blessé," détaille le procureur de la République, Yves Dupas.

    Violents échanges

    Une seconde enquête, confiée à la section de recherche de Nouméa, concerne les faits de violence sur les gendarmes mobiles avec usage d’armes (objets, fusils et cocktails Molotov). De nouveau, le procureur de la République précise par communiqué : "Peu de temps après cette première scène de violence, l’escadron de gendarmes mobiles était violemment pris à partie, dans leur manœuvre de dégagement de l’axe, en subissant des jets de pierres, des cocktails Molotov et des tirs d’arme à feu. Les gendarmes ripostaient dans un premier temps au moyen de grenades lacrymogènes puis, compte tenu de l’intensité des coups de feu les ciblant, en faisant usage de leurs armes de service. À 6h30, un homme parmi les assaillants était blessé au niveau du cou, son pronostic vital étant toujours engagé à cette heure. À 6h40, certains assaillants continuaient à tirer des coups de feu en direction des gendarmes. Dans un tir de riposte, un homme était atteint au niveau de la tête. Il décédait lors de son transport vers le centre hospitalier."

    Inspection générale de la gendarmerie

    Enfin, une troisième enquête est ouverte à propos de la mort d’un homme lors de tirs de riposte. "Le parquet a saisi l’inspection générale de la gendarmerie nationale de l’enquête sur les conditions de l’usage des armes par les gendarmes mobiles, sur les qualifications de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et les violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique (faits concernant les blessures générées sur le second assaillant), détaille le procureur de la République. L’objet de cette enquête conduite avec toute l’objectivité et l’impartialité nécessaires par le bureau des enquêtes judiciaires de l’inspection générale de la gendarmerie nationale est de mener des investigations approfondies sur les circonstances de l’usage des armes par les gendarmes, et de permettre au parquet notamment d’apprécier si l’usage des armes constitue ou non, dans la situation examinée, une riposte légitime et proportionnée à l’attaque."

    Le procureur insiste enfin sur "l’objectif impératif de préserver les libertés publiques pour l’ensemble des Calédoniens, dont la première celle de circuler librement."

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